22 avril 1707, non loin de Glastonbury (Grande-Bretagne) : naissance de Henry Fielding, romancier.

Fils d'un aristocrate ruiné, Fielding fit ses études universitaires à Eton mais, en raison des difficultés financières traversées par sa famille, dut gagner sa vie assez tôt.

Tout naturellement, il se lança dans la production de pièces de théâtre qui furent montées et dont beaucoup imitaient la manière moliéresque. Mais aucune ne nous est parvenue.

C'est en 1742 que l'immense succès de la "Pamela" de Samuel Richardson fournit à l'écrivain l'idée d'en faire une parodie sous le titre de "Shamela", contraction du prénom de l'héroïne et du mot "shame" qui, en anglais, signifie "honte."

Fielding publie cependant anonymement ce petit chef-d'oeuvre où la malheureuse Pamela, de jeune fille naïve mais farouchement résolue à préserver sa vertu, se transforme en rouée qui n'a qu'un but : user de tous les moyens, sauf de l'ultime, pour amener le squire Booby à l'autel.

Puis, Fielding invente un frère à Pamela et imagine un roman qui n'est plus, à à proprement parler, une parodie mais regarde plutôt du côté du roman comique :"Histoire de Joseph Andrews."

Joseph, frère de Pamela, possède un amour de la vertu aussi envahissant que celui de sa soeur. Mais on devine aisément le comique de la situation lorsque celle-ci s'applique à un homme.

En dépit du plaisir qu'il a à écrire, Fielding doit bien constater que la plume ne nourrit pas son homme. Il accepte donc la charge de juge de police et c'est à lui qu'on devra la création des Bow Street Runners, que l'on tient aujourd'hui pour l'ancêtre des forces de police londoniennes et même anglaises.

Le démon de l'écriture ne le laissant toujours pas en paix, Fielding rédige son roman probablement le plus célèbre : "Histoire de Tom Jones."

Roman picaresque, "Tom Jones" conte les obstacles rencontrés par Tom Jones, l'enfant trouvé, lorsqu'il tombe amoureux de Sophie, la nièce de son tuteur. Mais tout finira bien et l'action, rondement menée, ne souffre aucun temps mort.

Fielding a encore le temps d'écrire un dernier roman, "Amelia", avant de s'exiler à Lisbonne, à la recherche d'un climat plus doux pour sa santé.

C'est là qu'il meurt, le 8 octobre 1754.

Pour Byron, Henry Fielding était "l'Homère en prose de la nature humaine." ;o)