19 février 1952, Norholm, Norvège : décès de Knut Pedersen, dit Knut Hamsun, poète, nouvelliste et romancier.

Après quelques poèmes sans éclat et une tentative pour faire éditer un premier roman, "Frida", il revient à Christiana pour y composer l'oeuvre qui va le faire réellement entrer en littérature : "La Faim."

Récit autobiographique, "La Faim" raconte les déambulations à travers Christiana d'un jeune auteur sans ressources, littéralement hanté par la faim et qui considère celle-ci non comme un fléau mais comme sa seule muse.

Pour beaucoup, ce roman, qui date de 1890, annonce Kafka et ses propres délires.

Puis viendront "Mystères" (dont Henry Miller parlait avec un grand respect) et "Pan", romans aussi sombres que désespérés.

Enfin, à partir des années 1910, Knut Hamsun se lance dans de larges fresques dont le thème principal est ce retour à la nature et à la Terre-Mère qu'il prônera jusqu'au bout.

En 1920, il se voit décerner le Prix Nobel de Littérature pour l'ensemble de son oeuvre.

Hélas ! en 1939, Hamsun, qui avait toujours été germanophile, soutient la politique hitlérienne. Ce qui lui vaudra, à la fin de la Seconde guerre mondiale, de se voir honni par les vainqueurs.

Soucieux néanmoins du patrimoine culturel représenté par le vieil écrivain et son oeuvre, le gouvernement norvégien fera tout pour persuader l'opinion publique que Knut Hamsun n'a agi que sous l'effet d'une maladie mentale.

Le romancier s'en vengera de la façon habituelle : en écrivant un ultime roman racontant ses tribulations de psychiatre en procureur et de procureur en psychiatre.

Bien que Knut Hamsun ne soit pas toujours très connu chez nous, son influence sur la littérature moderne n'est pas à négliger. D'ailleurs, en attendant de vous procurer "La Faim", voyez donc ici. ;o)

Knut Hamsun au temps de sa jeunesse