Et, à la cour de France, François-Louis de Bourbon-Condé, prince de la Roche sur Yon, puis prince de Conti :

Bisexuel notoire, il avait fait du prosélytisme auprès du comte de Vermandois, le fils que Louis XIV avait eu avec Melle de La Vallière et, bien entendu, quand l'histoire s'était ébruitée, François-Louis avait été exilé loin de la vue du Roi-Soleil. Lequel ne lui pardonna jamais ni sa tentative de corruption, ni sa personnalité frondeuse, ni son courage car, au combat, Conti savait tenir son rang.

Et ne voilà-t-il pas que, de plus, ce freluquet avait eu l'idée de s'amouracher de Louise-Françoise, ex-Mademoiselle de Nantes, devenue duchesse de Bourbon par son mariage avec Louis III de Bourbon ! Il était, dit-on, payé de retour. La simple idée que ce prince trop brillant et qu'il détestait tant pût encore semer l'adultère dans le mariage de sa propre fille - Louise-Françoise était née des amours de Louis XIV et de Mme de Montespan - donnait des aigreurs au Roi-Soleil et l'on devine qu'il vit d'un très bon oeil se présenter cette couronne de Pologne qui éloignerait par la force des choses le maudit Condé ...