Barbara Pym. Cela fait longtemps que je veux la lire et que je veux surtout noter que je veux la lire ! Voilà qui est fait. Je note au programme "Un Brin de Verdure" pour commencer peut-être :

Avec la discrète Barbara Pym, nous voici au cour de l'Angleterre : villages écologiques, églises anglicanes hantées par de ténébreux pasteurs à marier et par de malicieuses bigotes, ventes de charité où l'on papote et l'on médit et l'on s'épie, salons de thé, bibliothèques, associations universitaires. Et sur tout le monde, la romancière jette un regard ironique et faussement naïf qui ébranle soigneusement les valeurs les plus solides d'une société sclérosée, un regard impitoyable : celui d'une ethnologue. " " Des dialogues sans arrêt, très britanniques, l'air de ne pas y toucher. Barbara Pym a une prédilection pour le petit fait vrai. " (Sources : Price-Minister)

Ou alors, "Crampton Hodnet" :

Oxford, vers la fin des années trente. Deux idylles " inconvenantes " - l'une entre un séduisant professeur quinquagénaire et sa jeune étudiante, l'autre entre le nouveau vicaire de la paroisse et une demoiselle de compagnie - vont, le temps d'une saison, troubler la sérénité des five o'clock d'une société tout entière axée sur le " bon ton ".

Barbara Pym (1913-1980) " brode" dans ses romans de moeurs d'une trompeuse sagesse, et, à l'aide d'un humour aux demi-teintes toutes britanniques, une impitoyable satire de cette classe moyenne qui, depuis Victoria, fournit à l'Empire britannique ses hauts fonctionnaires, ses doyens d'université, ses hommes d'Eglise et ses inimitables vieilles filles.

Jamais sa verve ne s'est exercée avec autant d'éclat que dans ce livre qu'elle jugeait elle-même, avec cet art de 1'understatement qui caractérise ses personnages, comme le plus amusant de ses romans. Mieux encore : d'une irrésistible drôlerie.