"La Vie Extraordinaire d'Adam Borvis" : A La Recherche de Soi ( I )
Par woland le vendredi, novembre 30 2007, 13:44 - Alexandrie 2008 : Journal de Bord - Lien permanent
Si "La Sagesse des Fouch" abordait le problème du choix de société sur le mode ironique et volontiers cynique, cette "Vie Extraordinaire d'Adam Borvis" fait plutôt appel à la tendresse et à la poésie.
A peine âgé de six ans, le petit Adam Borvis, en vacances à la montagne avec ses parents, rencontre un vieil et sympathique ermite qui a choisi de s'écarter de notre monde afin de mieux l'apprécier. Quand il renvoie l'enfant chez lui, il lui offre une petite fusée en bois - pour assurer l'alimentaire, cet ermite fabrique en effet des jouets - et cette jolie phrase (citation de mémoire) : "Chacun de nous a sa propre galaxie à atteindre et tu es le seul à savoir quelle sera la meilleure pour toi."
Ces paroles, Adam ne les oubliera jamais. Il en fera même son credo existentiel.
Dès sa majorité, il semble s'évanouir dans la nature tout en prenant la précaution de rassurer ses parents sur sa bonne santé par l'envoi de lettre régulières. Il a, leur dit-il, gagné un pays dont le nom se retrouve, codé, dans certaines phrases de ses missives. La police renonce bientôt mais le détective privé engagé par les Borvis finit par découvrir Adam, qui a choisi de s'établir au pays de Laxness : l'Islande. Dans la façon de vivre des Islandais, dans leur vision de l'univers, Adam commence à découvrir qui il est et pourquoi il est ...
(A suivre ... ;o))
Commentaires
Je suis d'accord avec toi Woland, tout en tendresse et poésie.
"Dans le fond de « La vie extraordinaire d’Adam Borvis, il en ressort une grande ligne directrice, semblable au premier roman publié de l’auteur : La sagesse des Fouch. Sa révolte, son déni face à la masse dans laquelle il ne veut pas se fondre et son refus « d’entrer dans le moule ».
Par son adaptation évocatrice de notre technologie actuelle, le subtil symbole de la fusée est excellent.
Le chapitre du tableau est véritablement savoureux. Dernièrement, en matière de littérature, je m’étais insurgée contre les affirmations telles que : bon ou pas bon. L’exemple de ce tableau met très justement en exergue les différences d’interprétations d’une personnalité à une autre. Chaque individu transpose, associe ou adapte selon son ressenti. L’on peut aimer ou ne pas aimer, à l’instar d’un mets où, obligatoirement, les goûts diffèrent.
Qu’en est-il de Bernard ? Avait-il réellement eu des confidences en rapport avec la fugue d’Adam ? L’intuition de Franklin, qualifiée d’étrange, me laissait supposer une réponse affirmative. Ce sera là, le seul point interrogateur pour ma part.
Dans cette magnifique « traversée pour l’idéal », que définit « La vie extraordinaire d’Adam Borvis », vous m’avez emportée, Monsieur Jérôme Nodenot. Merci infiniment pour ce merveilleux moment de lecture."