Le Thème :

Quatre personnages dont trois femmes et un homme éprouvent entre eux une véritable amitié sans qu'ils puissent se l'avouer. Leur affection commune les aidera à exprimer des émotions douloureuses, nostalgiques ou agréables. Ils vont, par l'évocation de leur passé et de certains événements présents découvrir combien sa propre perception et les interprétations que l'on échafaudent sur ceux-ci ont pu ou peuvent modifier le cours de leur vie. Un solide humour, qui allie jeux de mots et calembours, et des situations cocasses vont faire voler en éclat leur résistance aux changements et leur faire découvrir ou se trouve leur propre bonheur.

Bon, alors, disons-le tout de suite : question personnages et dialogues, c'est bon, c'est même très bon. Il y a beaucoup de gaieté, de fantaisie et de naturel là-dedans. Les silhouettes ne sont pas qu'esquissées, elles ne ressemblent pas non plus à des personnages-prétextes, encore moins à des archétypes : elles ont leur personnalité et elles s'affirment.

L'intrigue se prête à nombre de rebondissements et, en elle-même, elle pourrait tenir la route. Mais j'y trouve tout de même quelques longueurs qui viennent déparer la démonstration. Dix actes, c'est beaucoup, même si c'est superbement enlevé. (Et même si Muriel Luquet s'appelait Paul Claudel, j'écrirais la même chose. ;o))

Donc, je me risque à proposer une condensation de l'intrigue, quelques coupures par-ci, par-là, qui ne pourraient qu'aérer la pièce et ajouter à son brio, lequel est réel, je le maintiens.

Cela posé, je suis loin d'être une spécialiste en textes théâtraux. Il me semble cependant que l'art de Muriel Luquet est essentiellement "littéraire" - et qui dit littérature, dit longueur. Si "Les Charentaises" était un roman, cela ne porterait pas à conséquence - au contraire. Mais il s'agit d'une pièce, destinée à être jouée. C'est la seule réserve que j'émets, voilà.

Et j'ajoute que, si Muriel Luquet a d'autres textes sous le coude, je me ferai un plaisir de les lire. ;o)

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