Le Thème :

Après une rencontre programmée par le destin, Lou-Anne et Romain donnent naissance à la belle Shana, dotée de dons exceptionnels. Cette famille, jusqu'alors sans histoire, se retrouve confrontée à un terrible complot qui les mènera dans le sud de la France, à Perpignan, au Campo Santo, cloître historique où règnent perfidie, malveillance et maléfice.

Les anges pourront-ils les garder de Damnhell ? Lou-Anne, prise au piège de ce mystérieux cloître, et Romain réussiront-ils à sauver Shana ? Les disparus reverront-ils le jour ?

C'est là qu'interviennent l'inspecteur Stéphane Carrio et Prudence, la puissante médium. Mais ses dons seront-ils assez puissants ? Toujours est-il qu'elle vous met en garde : attention aux rencontres "providentielles".

Voici donc le deuxième tome de la trilogie - dont j'apprécie particulièrement la couverture qui me fait penser à Loïe Fuller. Je l'ai aimé plus que le premier - mais c'est un peu normal puisque le premier tome était un tome d'exposition, en quelque sorte.

Le privilège du romancier, petit ou grand, réside en la capacité de rendre authentique l’histoire la plus farfelue. Le plus illustre exemple de cette constante demeure à mes yeux Ponson du Terrail, le créateur de « Rocambole. »

Alors, bien sûr, je n’irai pas comparer Mary J’Dan à Ponson du Terrail. Et pourtant, tous deux oeuvrent dans ce que j’appellerai – sans rien de péjoratif, bien au contraire – le « roman populaire », teinté, dans le cas de l’auteur alexandrin, de mysticisme et de futurisme-SF. L’exercice est toujours délicat car le romancier de cette espèce est comme le funambule qui travaille sans filet et risque toujours de s’écraser par terre. Par un miracle qui ne s’explique pas, Mary J’Dan, elle, continue à évoluer gracieusement dans les airs pour le plus grand plaisir de ses lecteurs. Il faut dire qu’elle a l’art de conter.

Ses personnages tiennent la route, son intrigue (qui s’étale quand même sur trois volumes) fait de même jusque dans ses ramifications les plus extrêmes et même si tout cela nous a une petite allure de composé à mi-chemin entre les grandes séries populaires du XIXème et les mêmes, revues pour l’essentiel à la sauce des séries télévisées américaines, on veut y croire jusqu’au bout et savoir si la fin que nous avons devinée trouvera bel et bien sa place – comme si le contraire pouvait se produire. ;o)

Bien entendu, si vous n’aimez ni le populaire, ni le rêve, ni la poésie – ciment indispensable pour relier tout cela – passez au large. Et n’oubliez pas qu’il faut de tout pour faire un monde. ;o)

A télécharger sur Alexandrie.