Qiqie Chengqun Traduction : Anne Au Yeung & Françoise Lemoine

Ce roman réjouira avant tout les amateurs de textes courts. Il dépasse en effet de très peu les cent-vingt pages. Mais attention : sous un style faussement dépouillé, se dissimulent bien des chausse-trappes, des non-dits et des silences qui laissent libre cours à l'imagination du lecteur.

Nous est racontée l'histoire de Songlian qui, à dix-neuf ans, se voit contrainte d'abandonner ses études universitaires pour épouser un riche quinquagénaire, Chen Zuoqian. Nous sommes dans la Chine des années vingt et les concubines sont encore à l'honneur. D'ailleurs, c'est en qualité de quatrième épouse que Songlian fait son entrée chez les Chen.

Elle est appelée à co-habiter avec trois autres épouses : Yuru, l'aînée, qui a la responsabilité pleine et entière de la maisonnée ; Zhuoyun, tout sucre, tout miel et l'altière Meishan, ancienne chanteuse d'opéra. Peu à peu, les rivalités, les sympathies et les antipathies vont se révéler, enfler ... avant un dénouement aussi tragique que celui du film.

Un texte purement asiatique, c'est-à-dire qu'il nécessite peut-être un effort de la part du lecteur occidental désireux d'en saisir toute la réelle profondeur. ;o)