J'y ai passé ce matin, sans mentir, une heure et demie, allant de numéro téléphonique en numéro téléphonique pour trouver un VSL susceptible de prendre en charge la course à Envol, trois fois par semaine et aux horaires prévus, pour Flavien.

Les pages jaunes n'ont été que déception bien que je sois tombée deux ou trois fois sur des personnes fort sympathiques qui me refilaient des numéros de portables de collègues dont le véhicule était homologué par la S.S.

Complètement découragée, j'ai tapoté sur le Net et là ! miracle ! Le numéro d'une société que je ne connaissais pas sur le 93 ! Qu'avais-je à perdre ? J'ai tenté le coup et ça y est : nous avons notre transporteur et ça commence demain ! C'est moi qui l'accompagnerai. Je devrai attendre pendant une heure et demie mais justement : je pourrai lire en paix ! Terminer "Tendre est la nuit" et - peut-être - commencer la biographie des Fitzgerald par Kendall Taylor.

Je suis d'autant plus soulagée que l'après-midi d'hier a visiblement motivé Flavien. Les jeux apportés par l'éducatrice lui ont beaucoup plu et il a parfaitement saisi qu'on tentait de l'aider, qu'il s'agissait là d'un "plus" pour lui.

En revanche, ce matin, au retour de l'école, énorme chagrin - un vrai de vrai. A-t-il reçu un coup ? Lui a-t-on parlé trop brutalement ? ... Je ne sais pas mais je signalerai le fait à la maîtresse. Je préfère. Je ne tiens pas à ce qu'il se bloque encore par rapport à l'école.

Parfois, je me dis que, si je me réincarne, j'aimerais bien être une liane, toute mince, toute souple, et toute végétative, en Amazonie ... Ou l'un de ces organismes dont T. H. White, dans "L'Epée dans le Roc", disait qu'ils se contentent de rêver leur vie. Qu'est-ce que ce doit être reposant ! ... ;o)