Selon la quatrième de couverture :

Ce livre retrace les nombreux dysfonctionnements de notre société: le progrès et ses conséquences désastreuses ainsi que le gaspillage permanent dû à l'abondance de nos pays industrialisés. Le sujet principal est bien entendu l'argent qui aujourd'hui est devenu le maître mot de l'univers et tient en otage tous les habitants de cette planète. Nous sommes tous confrontés à ces problèmes qui s'accumulent mais nous y sommes habitués car ils font partie intégrante de notre vie quotidienne. Cependant, pendant que nous profitons de tout ce luxe et de cette abondance, des milliers d'êtres humains meurent tous les jours dans l'indifférence la plus totale.

Bien que je l'aie évalué sur Alexandrie, j'ai beaucoup hésité à le placer sur Nota Bene et sur ce blog. C'est un ouvrage dérangeant, un étonnant mélange de naïvetés énormes et de vérités profondes, un amalgame d'injustices incontestables et de remèdes souvent bien trop simplistes pour y remédier.

Malgré tout, il y a quelque chose là-dedans qui accroche.

Il fut, pour moi, je le répète, assez difficile à évaluer. Non que son style, très pamphlétaire, soit choquant. Mais parce que, en énumérant cette suite (très pertinente au demeurant) des injustices et dysfonctionnements qui perturbent la société moderne, l'auteur ne parvient pas à convaincre le lecteur que, quelque part, malgré tout, elle éprouve de la satisfaction à protester. C'est d'autant plus étrange que, à mon avis et vu certaines opinions qu'elle a eu le cran de noter noir sur blanc, elle est absolument sincère.

Bref, le livre déconcerte aussi bien qu'il passionne sur nombre de points. Car il reflète, de manière parfaite, le lourd malaise qui déforme actuellement notre pays. Il faudrait cependant polir la forme tout en conservant la rage et en éliminant une certaine naïveté. (Oui, c'est possible, j'en suis sûre.) Il faudrait aussi une relecture pour élaguer répétitions et fautes. Malgré tout, cet essai-pamphlet a du souffle. Bravo à son auteur.

A télécharger sur Alexandrie.