Charly vit seul, dans une ferme, avec sa mère, avec laquelle il entretient une relation d'amour et de haine que l'on rencontre plus souvent qu'on ne le croit, hélas ! Le temps d'un été, deux enfants vont l'aider aux travaux de son exploitation et la vie de cet homme volontiers taciturne et dont la seule passion semble être les chats s'illuminera, très brièvement.

Pour évoquer les personnages comme il le fait, on peut penser que l'auteur transpose directement une expérience personnelle ou alors qu'il a bien connu quelqu'un qui ressemblait à ses héros. (Mais je penche pour la première hypothèse.) L'histoire qu'il en a tirée est pudique, amère, douloureuse et triste.

On voit parfaitement le milieu rural dans lequel tout cela baigne mais ces développements sont peut-être un peu longs - c'est surtout sensible dans la première partie de la nouvelle. C'est le seul reproche que je ferai à ce manuscrit.

Enfin, j'aimerais bien savoir si l'auteur n'a pas pensé un instant en faire quelque chose de plus long - un court roman plutôt qu'une assez longue nouvelle en fait ? Le texte y gagnerait parce qu'il permettrait une analyse plus fouillée des sentiments du héros. Là, on reste un peu sur sa faim - et on a l'impression que l'auteur aussi.

Jean-Marc Pagan, si vous me lisez, venez me répondre. Merci. ;o)

A télécharger sur Alexandrie.

A Noter : bientôt en ligne ici un billet sur "Trois Roses Rouges", autre nouvelle de Jean-Marc Pagan : un vrai petit bijou !