Cette nuit, alors que je me tournais et me retournais dans l'obscurité de mon lit, aux prises avec une insomnie suscitée par je ne sais trop quoi - si ce n'est que la chose n'en valait vraiment pas la peine - je songeais, bien évidemment.

Car que faire, en son gîte et dans son insomnie, sinon que de songer ? ;o)

Et brusquement, avec une clarté aussi éblouissante qu'inattendue, j'ai "vu" mon chapitre XV du PDT. Point par point - et vaguement narquois - il se déroulait devant moi, comme s'il n'avait attendu que le contretemps en question et probablement l'irritation qu'avait soulevée en moi celui-ci pour faire un peu de rangement dans les éléments que je lui avais déjà donnés.

Grande fut, l'on s'en doute, ma satisfaction. Mais j'avoue toujours ne pas comprendre :

1) pourquoi les idées les plus claires, les plus logiques et j'irai jusqu'à affirmer les plus évidentes trouvent amusant d'attendre l'une de ces nuits de ténèbres émotionnelles qui sont çà et là notre lot sur cette terre pour se révéler dans toute leur gloire ;

2) et surtout ce mécanisme tout à la fois savant et impalpable - et pour cause - qui fait que, tout à trac, sans prévenir, les pièces anarchiques d'un puzzle qui traîne les pieds et sa maussaderie depuis des semaines, voire des mois ... se tombent dans les bras l'une de l'autre et, dans une spectaculaire figure digne de l'origami le plus pur, se mettent doucement en place sans même un dernier "clac" protestataire.

Compte tenu de la propension prodigieuse qui est la sienne à inventer chaque jour des armes, des virus et autres bagatelles mortelles du même genre, l'espèce humaine ne survivra suffisamment pas pour parvenir un jour, par de savantes études, à déterminer la nature exacte de l'instinct qui pousse certains à écrire - ou à composer, etc ... Pas plus qu'on ne saura jamais dans quelle partie exacte du cerveau se tient cette faculté aussi insaisissable que l'air que nous respirons mais qui n'en est pas moins une réalité incontournable.

Dommage : c'eût été passionnant., non ? ;o)