Rêves.
Par woland le mardi, mars 20 2007, 11:27 - Ce qui me choque. - Lien permanent
7 janvier 2007.
Rêves pénibles cette nuit, qui m'ont laissée toute barbouillée moralement. J'étais une fillette habillée comme on l'était au début des années soixante - j'avais donc cinq-six ans, à peu près - et je me retrouvais sur une route. Un type me prenait en stop (!!!), un type chauve, avec des lunettes (enfin, il me semble) et abusait de moi. Je passe les détails mais, bien entendu, ce type, c'était mon père. Il y avait un repas également et un long, long chemin de table, et puis ma mère ... Et puis, je ne sais plus.
Je ne le rapporte que parce que, bien que quelques heures se soient écoulées à l'heure à laquelle je tape ceci, le souvenir central m'en demeure bien net. Comme ce rêve que j'ai fait alors que j'avais une vingtaine d'années et que j'attaquais ma psychothérapie avec le Dr Le Gall :
J'étais dans un paysage de guerre, une espèce de no man's land, avec des brûmes qui rampaient sur des marécages où poussaient des cadavres. Soudain, je voyais celui d'une femme dont les lèvres bougeaient. Et de cette bouche morte, émergeait peu à peu une grande, très grande araignée noire. Alors, je m'entendais dire (ou penser, je n'ai jamais su) : "Faudra-t-il donc que je meure, moi aussi, pour être libérée ? ..."
Plus de vingt ans après, ce rêve-là est demeuré intact dans ma mémoire. Fait curieux, c'est depuis que je n'ai plus peur des araignées et que, chaque fois que j'en vois une coincée dans la maison, je m'arrage pour la remettre en liberté, à l'extérieur.
Commentaires
Quand j’étais petit, je détestais les araignées… Puis un jour, oh ce n’est pas venu d’un seul coup… Je les ai aimées. Et je les aime encore. Quand je passe entre deux haies rapprochées, et qu’il y a, au milieu, une toile d’araignée, je me baisse pour ne pas la déchirer.
… Mais mon rêve (mon cauchemar emblématique en fait) c’est celui de l’ascenseur qui n’arrête pas de descendre (premier sous sol , deuxième sous sol, septième sous sol, etc.)
Le mur noircit de plus en plus, la lumière dans la cage de l’ascenseur faiblit, et, au Nième sous sol, ça débouche sur des galeries très noires où il fait une chaleur à crever… Ou bien, ce qui n’est guère mieux, l’ascenseur n’arrête pas de monter, et au Nième étage, que l’on pourrait croire proche du ciel, ça débouche cette fois sur un couloir d’un blanc très crasseux, et il y a des WC louches dont les portes battent, et de longues et inquiétantes ombres bougent derrière les portes…
Je n’ai jamais cependant, rêvé de l’ascenseur qui s’arrêterait et demeurerait bloqué au Nième sous sol ou au Nième étage et dont la porte ne s’ouvrirait pas… De toute manière, il y aurait forcément, je suppose, au Nième sous sol, une galerie sombre, chaude et fétide… Et, au Nième étage, un immense couloir blanc silencieux et désert…
En somme, il n’y a pas « d’étage miracle » !