13 avril 2006.

Depuis le 25 mars 2006, je sais qu'il ne me faudra guère compter que sur moi-même pour aider Flavien dans la crise qu'il traverse.

Il me sent fatiguée et déprimée depuis la fin de l'année et cela rejaillit sur cet enfant en perpétuelle fusion avec moi, sa mère. (Son régime nutritif surtout est devenu complètement incohérent.)

Le 25 mars, ai-je écrit. Mais pourquoi ce jour-là seulement ? Parce que je me dois de trouver un thérapeute moins cher que celle - pourtant excellente - qui le suit depuis notre arrivée dans la région. Cinquante-cinq euros non remboursés par séance, en dépit des progrès réalisés, non, franchement, nous ne pouvons continuer ainsi.

En outre, depuis hier, j'ai l'impression que, pour cette femme, les bénéfices qu'elle retire de son activité comptent tout de même un peu plus qu'ils ne devraient.

Et moi, ça me bloque. L'argent et les sentiments d'avidité qu'il génère m'ont toujours bloquée : ça me rappelle trop mon père. Tous ceux qui y cèdent ressemblent à mon père. Je n'aime pas mon père, je ne peux donc apprécier ceux qui sacrifient avec lui à ce culte périlleux.

Au programme donc, beaucoup plus de patience, cette patience qui file entre les doigts de ma lassitude depuis fin décembre. Et une nouvelle "fusion" - temporaire - pour permettre à l'enfant de défusionner et de repartir d'un bon pied.

En écrivant sur ce blog le résultat de nos efforts mais aussi les découragements de nos échecs, peut-être (peut-être) sera-ce un peu plus simple ...