Les Manuscrits Ne Brûlent Pas. - Tag - roman historiqueRien à dire, tout à lire.2014-09-25T07:16:30+02:00Wolandurn:md5:34cad24dae3fbcea1513402d725632f5DotclearLes Tambours de la Pluie ( I ) - Ismaïl Kadare (Albanie)urn:md5:8e12a40a6c44555c63eef9201426ac352013-01-13T18:45:00+01:002013-01-13T18:45:11+01:00wolandLittérature européenne non-anglophone.Ismaïl KadareLes Tambours de la Pluielittérature albanaiseroman historiqueSkanderbeg <p><img src="http://i48.servimg.com/u/f48/10/08/48/59/th/tambou10.gif" alt="" /></p>
<p><strong><em><ins>Kështjella</ins></em></strong>
<strong><em><ins>Traduction : Jusuf Vrioni</ins></em></strong></p>
<p><strong>ISBN : 9782070371426</strong></p>
<p><strong><em><a href="http://notabene.forumactif.com/t12210-les-tambours-de-la-pluie-ismail-kadare#117861" hreflang="fr">Extraits</a></em></strong>
<strong><em><a href="http://notabene.forumactif.com/t12323-les-tambours-de-la-pluie-ismail-kadare" hreflang="fr">Personnages</a></em></strong></p>
<p><strong>Qu'on apprécie ou pas l'homme qui se cache derrière les lunettes d'Ismail Kadare, on ne saurait nier à l'écrivain qui co-habite avec lui un grand, un très grand talent. Ces "Tambours de la Pluie", parus dans leur langue originelle sous le titre peut-être plus révélateur, de "La Citadelle", en constituent une preuve nouvelle et éclatante.</strong></p>
<p>Notons cependant que, pour une fois, le titre français est pratiquement <strong>aussi évocateur</strong> que l'original puisque <strong>la pluie et les roulements de tambour qui, dans les camp ottoman, annoncent sa venue, tiennent ici, et de façon assez paradoxale car on ne les entend à vrai dire que deux fois, le tout premier rôle, bien avant, pourrait-on dire, les troupes en présence, celles, énormes, de la Sublime Porte opposées à celles, forcément réduites mais terriblement pugnaces, de la pugnacité du désespoir, des Albanais retranchés dans la citadelle qu'ils défendent.</strong></p>
<p><strong>De la pluie, de son absence ou de sa présence, dépend l'issue du siège.<a href="http://blog.bebook.fr/b" title="/b">/b</a> Tout le monde le sait, aussi bien les assiégés dont le porte-parole s'exprime <a href="http://blog.bebook.fr/woland/index.php/post/2013/01/13/b" title="b">b</a>dans de brefs chapitres en italiques</strong> que les assiégeants, auxquels reviennent les chapitres plus longs <strong>en caractères normaux.</strong> Longueur bien explicable puisque l'<strong>Empire ottoman</strong>, dans sa longue marche décidée vers l'Europe - rappelons que, <strong>deux siècles après les événements relatés par Kadare, les Turcs seront aux portes de Vienne d'où parviendra heureusement à les chasser le roi de Pologne<a href="http://notabene.forumactif.com/t5798-vie-mort-de-jean-iii-sobieski-1696" hreflang="fr"> Jean III Sobieski</a></strong> - n'a cessé de jeter dans la bataille <strong>un maximum de troupes.</strong> Si <strong>"Les Tambours de la Pluie"</strong> se termine par <strong>leur défaite</strong> et même par <strong>le suicide de leur chef, Tursun Pacha,</strong> qui n'a pourtant failli ni en courage, ni en talent de stratège mais préfère mourir de sa propre main plutôt que de celle des sbires d'un sultan, lequel envoie en fait ceux dont il veut se débarrasser combattre les redoutables et fiers <strong>Albanais, les Turcs, un jour, finiront par conquérir la fameuse citadelle et quelques autres et à soumettre, on le sait, l'Albanie tout entière.</strong></p>
<p><strong>Pas plus qu'elle ne le fera au XXème siècle en faveur de la Tchécoslovaquie ou de la Pologne dépecées par Hitler, l'Europe ne viendra pas en aide à l'Albanie du XVème siècle.</strong> Qu'ils se débrouillent avec les mahométans, ces lointains <strong>Albanais</strong> qui ne sont d'ailleurs que des chrétiens orthodoxes et ne s'agenouillent pas devant Rome ! Leur pays n'est pas franchement la porte à côté et avant que les Turcs arrivent à Vienne, bien de l'eau aura coulé sous les ponts ... Si encore ils y arrivent un jour ! ...</p>
<p><strong>Le Temps tourne et file mais les mentalités politiques, on peut le constater, demeurent. Comment, dans de telles conditions, s'étonner des perpétuels recommencements auxquels semble vouée l'Histoire ?</strong></p>
<p><strong>Fort heureusement, la résistance nationale fait aussi partie de ces éternels retours historiques.</strong> Le récit de <strong>Kadare</strong> rend <strong>hommage</strong> au <strong>premier héros national albanais, Gjergj (ou Georges) Kastriot, mieux connu sous le surnom que lui donnèrent ses ennemis les Turcs : Iskander Bey <a href="http://blog.bebook.fr/woland/index.php/post/2013/01/13/= prince Alexandre, par référence à Alexandre le Grand" title="= prince Alexandre, par référence à Alexandre le Grand">= prince Alexandre, par référence...</a>, devenu, par allitérations successives, Skënderbeu en albanais et Skanderbeg en allemand et en français.</strong></p>
<p><strong>Skanderbeg rôde dans les pages des "Tambours de la Pluie" mais on ne le voit jamais.</strong> Ses attaques-éclair se font en général de nuit et sont la terreur des <strong>Ottomans.</strong> Ceux-ci n'ignorent pas son courage car <strong>ce prince albanais fut jadis pris comme otage à la cour du Sultan et grandit pour devenir un janissaire, en d'autres termes l'un des membres d'un véritable corps d'élite de l'armée musulmane.</strong> Il a si bien combattu pour <strong>Murad II</strong> que celui-ci l'a fait <strong>gouverneur général de certaines provinces albanaises.</strong> Mais après la mort de ses frères, empoisonnés dans des circonstances mystérieuses, le dernier des <strong>Kastriot</strong> se laisse submerger par <strong>la révolte</strong> et, <strong>rejetant l'islam qu'on lui a imposé, redevient chrétien et prend la tête de la rébellion contre la Sublime Porte. De succès en succès, invisible mais terriblement présent, Skanderbeg entre vivant dans la légende albanaise : il n'en sortira plus jamais et aujourd'hui encore, son nom continue à être vénéré dans son pays natal comme celui du premier libérateur de l'Albanie.</strong></p>