Les Manuscrits Ne Brûlent Pas. - Tag - punkRien à dire, tout à lire.2014-09-25T07:16:30+02:00Wolandurn:md5:34cad24dae3fbcea1513402d725632f5DotclearPlease Kill Me : Histoire Non Censurée du Punk Par Ses Acteurs - Legs McNeil & Gillian McCainurn:md5:a8c436c6741598c6eb33001550e805892012-11-23T19:53:00+01:002012-11-23T19:53:03+01:00wolandHistoire, Biographies & Documents.Andy WarholdocumentFactoryGillian McCainHeartbreakersIggy PopJames Ostenberg JrJerry NolanJohnney ThundersLegs McNeilLou ReedNew-York DollsNicoPlease Kill MepunkPunk américain <p><img src="http://i38.servimg.com/u/f38/10/08/48/59/th/please11.jpg" alt="" /></p>
<p><strong><em><ins>Please Kill Me : The Uncesored Story of Punk</ins></em></strong>
<strong><em><ins>Traduction : Héloïse Esquié</ins></em></strong></p>
<p><strong>ISBN : 9782844852083</strong></p>
<p><strong><em><ins><a href="http://notabene.forumactif.com/t12005-please-kill-me-histoire-non-censuree-du-punk-par-ses-acteurs-legs-mcneil-gillian-mc-cain#116987" hreflang="fr">Extraits</a></ins></em></strong></p>
<p>Amoureux du <em>punk</em> et, plus généralement, de la Musique, <strong>il vous <ins>faut</ins> ce livre</strong> dont le prix vous paraîtra au premier abord un peu conséquent mais qui, lecture faite, démontre amplement qu'il le vaut bien. (Au reste, vous pourrez vous le procurer sur des sites marchands à un prix relativement correct.) <strong>"Please Kill Me" est en effet l'une de ces Bibles comme on les aime : ambitieuse, bouillonnante, débordante de vie (s) et de personnages extraordinaires, détaillée à l'extrême et relatant enfin une histoire qui, si mythique ou au contraire si iconoclaste qu'elle puisse apparaître, n'en prend pas moins sa juste place dans le courant puissant de l'Histoire des Arts.</strong> Seuls reproches : <strong>le manque de clarté</strong> de certains documents iconographiques - mais elle est peut-être voulue car elle s'inscrit dans la logique <em>punk</em> - ainsi que <strong>leur rareté</strong>, en tous cas si on les compare à ceux produits par <strong>l'autre "Bible" sur le sujet : "<em>Punk</em> : Hors Limites" de Colegrave et Sullivan, dont nous parlerons bientôt. En outre, les documents de "Please Kill Me" sont tous en noir et blanc.</strong></p>
<p>L'un des aspects les plus intéressants de l'Art, quel qu'il soit, c'est avant tout l'histoire de sa genèse - enfin, j'avoue que cela m'a toujours branchée et que l'âge a l'air d'aggraver le phénomène <img src="http://r16.imgfast.net/users/1613/25/10/21/smiles/crazy.gif" alt="" /> . Pour le <em>punk</em>, mouvement musical si contesté et qui, lui-même, contestait absolument tout, <strong>cet aspect devient primordial</strong>. Car enfin, si l'on veut critiquer quoi que ce soit, il faut savoir de quoi l'on parle. Quand il arrive à la fin de <strong>"Please Kill Me"</strong>, le lecteur sait non seulement qu'<strong>il a désormais toutes les cartes en main pour débattre du <em>punk</em> quand et comme il le désire</strong> mais surtout, il comprend qu'<strong>il ne regardera plus jamais ce mouvement du même oeil qu'auparavant.</strong></p>
<p>Le <em>punk</em>, <strong>qui n'adoptera ce nom que bien plus tard</strong> en l'empruntant à un fanzine dont l'un des rédacteurs du livre (<strong>Legs McNeil</strong>) était "le <em>punk</em> de service", naît à la <strong>Factory,</strong> où déambulaient <strong>Warhol</strong> et sa clique. <strong>Eh ! oui, il faut s'y faire : à l'origine, comme son grand frère le <em>rock</em>, qu'il regarde d'ailleurs avec un mépris total, le <em>punk</em> est américain</strong> - et <strong>"Please Kill Me"</strong> s'attarde d'ailleurs assez peu sur <strong>le <em>punk</em> anglais, plus social, plus politique.</strong> Les musiciens du <strong>Velvet Underground,</strong> avec les incroyables chansons de <strong>Lou Reed</strong> et la voix, non moins incroyable, de l'ancien mannequin allemand <strong>Nico, s'inscrivent dans la mouvance.</strong> Comme <strong>s'y inscrit déjà sans le savoir un certain James Österberg Jr, mieux connu sous le nom d'Iggy Pop, venu admirer le jeu de scène "hors limites" de Jim Morrison, jeu de scène qu'il reprendra à son compte en le radicalisant encore.</strong></p>
<p>Se greffe aussi là-dessus <strong>le groupe des New-York Dolls, mouvement en principe apparenté au <em>rock</em> et dont les membres portaient des vêtements de femme par pure provocation.</strong> (<strong>Iggy Pop</strong> nous dirait probablement qu'il s'agissait de "robes pour hommes" et non de "robes de femmes" ... <img src="http://r16.imgfast.net/users/1613/25/10/21/smiles/bananeq3.gif" alt="" /> ) Parmi les <strong>Dolls, deux grands noms du <em>punk</em>, Johnny Thunders</strong> et <strong>Jerry Nolan</strong>, qui, rongés par les drogues - l'héroïne surtout - et par l'alcool, mourront l'un et l'autre la même année, en <strong>1975</strong> - après la séparation des <strong>Dolls, Thunders</strong> avait fondé les <strong>Heartbreakers.</strong></p>
<p>Comme vous pouvez vous l'imaginer, l'histoire ne s'arrête pas là. <strong>Fort de plus de six-cents pages tout à fait passionnantes, "Please Kill Me" raconte la geste du <em>punk</em> en l'insérant dans l'Histoire des années soixante, soixante-dix et quatre-vingt. Tendre, enthousiaste, cynique, nostalgique, précis, évitant la dispersion en dépit du choix de laisser la parole à ceux qui firent et vécurent le <em>punk</em>, ce livre est de ceux qui, malgré leur épaisseur, se dévorent en deux ou trois jours. Aucun danger d'indigestion ou de malaise : c'est grand, c'est drôle, c'est brillant, c'est extravagant - c'est triste, c'est tragique ... c'est le <em>punk</em>, cet enfant terrible du <em>rock</em> et des <em>hippies</em>, qui continue à haïr ses parents autant qu'il leur fait honneur, cette musique irritante, hargneuse, provocante, lourde de révolte et de dédain, dont on ose espérer que nos chanteurs formatés de toutes les latitudes perçoivent encore dans leur dos les ricanements grinçants.</strong></p>
<p>... A quand <strong>le retour de pareils trublions - et de pareils musiciens ?</strong> A quand <strong>le retour d'une musique qui innove, qui invente ? ...</strong></p>
<p>En attendant qu'<strong>Euterpe</strong> nous redevienne bienveillante, à nous et à notre XXIème siècle, <strong>lisez "Please Kill Me" : ça vous fera prendre votre mal en patience.</strong> <img src="http://r16.imgfast.net/users/1613/25/10/21/smiles/chapeau2.gif" alt="" /></p>Le Chanteur - Cathi Unsworth (Grande-Bretagne)urn:md5:9ad1b4096b62634dec1732b35ec6a6c12012-08-13T11:13:00+02:002012-08-13T10:13:06+02:00wolandPoliciers, romans noirs & C°.Blood TruthCathi UnsworthLe ChanteurpolarpunkVincent Smith <p><img src="http://i48.servimg.com/u/f48/10/08/48/59/th/chante13.jpg" alt="" /></p>
<p><strong><em><ins>Le Chanteur</ins></em></strong>
<strong><em><ins>Traduction : Katherine Lalechère</ins></em></strong></p>
<p><strong>ISBN : 9782743623401</strong></p>
<p><strong><em><ins><a href="http://notabene.forumactif.com/t11749-le-chanteur-cathi-unsworth#115460" hreflang="fr">Extraits</a></ins></em></strong>
<strong><em><ins>Personnages</ins></em></strong></p>
<p>Sur son blog <strong><a href="http://actu-du-noir.over-blog.com/10-categorie-10167014.html" hreflang="fr">Actu-du-Noir</a>, JM Laherrère</strong> en disait <strong>le plus grand bien</strong> et <strong>je n'ai pas été déçue. C'est un livre qu'on ne lâche pas tant qu'on n'a pas obtenu le fin mot de l'histoire.</strong></p>
<p>Le découpage alterne <strong>deux époques : la contemporaine</strong>, qui se déroule tout de même il y a près de dix ans, et <strong>le XXème siècle finissant, la toute fin des années soixante-dix, submergée par la vague <em>punk</em>.</strong> Il est clair que <strong>"Le Chanteur"</strong> constitue aussi <strong>un hommage aussi vibrant que nostalgique à une époque où la musique n'était pas encore formatée et où des artistes véritablement créatifs - qu'on aime ou pas leurs créations est ici secondaire - pouvaient parvenir à se faire un nom en dehors des médias comme la radio et surtout la télévision.</strong> Cette époque est également, sans nul doute, celle de la jeunesse de l'auteur et il est humain d'avoir un faible pour les années où l'on croyait encore que la musique pouvait changer les choses.</p>
<p><strong>Unsworth</strong> nous raconte donc la grandeur et la décadence du groupe <strong>"Blood Truth",</strong> tout d'abord sa formation, puis son apparition fracassante sur la scène <em>punk</em>, le mariage de son chanteur charismatique, <strong>Vincent Smith</strong>, avec <strong>Sylvana,</strong> chanteuse tout aussi charismatique du groupe <strong>"Mood Violet",</strong> puis la disparition brutale de <strong>Smith</strong> après le décès de son épouse, décès comme il se doit dû à une <em>overdose</em> d'héroïne.</p>
<p>La période <strong>contemporaine</strong> est illustrée par <strong>Eddie Bracknell,</strong> un journaliste qui s'est pris au jeu d'écrire la <strong>biographie</strong> du groupe aussi extraordinaire qu'éphémère que fut <strong>"Blood Truth".</strong> Comme tant d'autres, <strong>Eddie,</strong> ayant visionné avec son ami <strong>Gavin - lequel a bien connu tous les membres du groupe -</strong> une vieille vidéo retraçant l'un des concerts du groupe, est désormais <strong>fasciné</strong>. La disparition de <strong>Smith,</strong> une disparition <strong>quasi absolue,</strong> tout à fait comme <strong>s'il s'était volatilisé</strong> (ou comme <strong>si on l'avait assassiné</strong>), titille ses instincts d'enquêteur. Certes, il espère bien que la biographie aura du succès et lui permettra de faire enfin ses preuves dans le milieu mais on ne peut nier qu'il est sincère et que, <a href="http://blog.bebook.fr/woland/index.php/post/2012/08/13/b" title="b">b</a>avant toute chose, il veut savoir.__</p>
<p><strong>Eh ! bien, il finira par savoir ...</strong> <img src="http://r16.imgfast.net/users/1613/25/10/21/smiles/nyarknya.gif" alt="" /></p>
<p>Le <strong>passé</strong>, lui, est transcrit à <strong>la troisième personne</strong>, une façon peut-être pour l'auteur de conserver du recul envers cette période qu'elle a tant aimée.</p>
<p>Quelle que soit l'époque évoquée, le style est <strong>vif, sans recherches particulières, presque masculin à certains moments.</strong> Sous les excès de l'idéologie anarcho-libertaire des <em>punks</em>, pointe <strong>la nostalgie infinie de la jeunesse,</strong> de ce que l'on fut et de ce que l'on n'est plus, celle aussi de tous ces espoirs déçus, qu'on n'a pas pu ou su réaliser sans doute parce que l'on pensait qu'on avait bien le temps.</p>
<p>Bien sûr, si vous vous évanouissez encore en tombant sur <strong>Johnny Lydon</strong> - pardon, <strong>Johnny Rotten</strong> - au détour de quelque vidéo sur <strong>YouTube</strong> ou <strong>DailyMotion</strong>, si, pour vous, les <strong>Sex Pistols</strong> n'ont jamais fait que brailler et éructer pour le seul plaisir de choquer, si vous n'avez pas eu un gros coup de <em>blues</em> en apprenant la mort de <strong>Joe Strummer</strong> <a href="http://blog.bebook.fr/woland/index.php/post/2012/08/13/b" title="b">b</a>(ah ! The Clash ! ... )<strong> et si vous considérez les </strong>gothiques<strong> - issus des </strong><em>punks</em><strong> - comme des </strong>fous dangereux<strong> bons à interner, mieux vaut pour vous </strong>ne pas lire ce livre.__</p>
<p><strong>Mais si vous n'avez aucun <em>a priori</em> musical et si vous aimez les bons polars, avec des personnages bien noirs - il y en a deux qui le sont vraiment dans cette histoire et non, je ne vous dirai pas lesquels <img src="http://r16.imgfast.net/users/1613/25/10/21/smiles/rigoleto.gif" alt="" /> - alors, lisez "Le Chanteur" de Cathi Unsworth. Vous ne devriez pas le regretter.</strong> <img src="http://r16.imgfast.net/users/1613/25/10/21/smiles/chapeau2.gif" alt="" /></p>