Il est aisé de constater ce rôle de miroir grossissant, zoom, qui est dévolu aux médias. Il est vrai que lorsqu'un évènement passe par leur filtre, il prend un sens et une dimension tout autre, sans aucune commune mesure avec le sens réel initial de ce fait. Il semblerait que le traitement médiatique introduit l'incident, le fait relaté, dans une mécanique complexe qui le parachute au rang de phénomène dorénavant inscrit dans l'histoire.

Quelque soit son importance, le fait médiatisé, se trouve désormais indexé dans le faisceau médiatique. il pourra être retrouvé, réutilisé, présenté à la lumière d'autres faits annexes, ressuscité au gré de chacun.

L'individu en lien avec le ou les évènements décrits se trouve hissé vers l'immortalité que lui confère la médiatisation.

Les médias réécrivent ainsi une histoire de l'histoire, une histoire parallèle qui vient supplanter la matière des historiens qui auront tendance à s'en servir à titre documentaire.

Peut on légitimement penser que l'histoire est dorénavant écrite par les médias.

Lorsque le New York Times produit un article à propos du président des français, Nicolas Sarkosy, c'est une manière de le faire rentrer au Panthéon de l'histoire mondiale, même si les termes de l'article ne paraissent pas élogieux à l'égard du président des français .