La vie extraordinaire d’Adam Borvis de Jérôme Nodenot
Par mary-j-dan le vendredi, janvier 4 2008, 22:21 - Littérature Alexandrine - Lien permanent
Jérôme Nodenot est né le 3 mai 1975 dans le Gers où il passe une enfance consacrée aux livres, aux sports d'endurance et à l'affection de sa famille. En 1994, il s'installe à Toulouse pour ses études : années essentielles durant lesquelles il découvrira ses auteurs fétiches, se formera à la littérature et voyagera, notamment en Espagne et aux États-Unis. Il obtiendra en 1999 une licence en lettres modernes. Viendront ensuite les années d'expérience directe de la vie : il sera employé dans une compagnie d'assurances, agent d'entretien, postier, livreur de pizzas. Depuis 2004, il est pizzaïolo dans une petite ville près de Toulouse. Il est marié avec Alice ; leur fille Cassandra est née en 2004. Jérôme est lauréat du prix 2005 au festival du Livre dans tous ses états pour son premier roman L'Alphabet d'un Paradoxe , et membre du comité de lecture d'Alexandrie Online.
Le résumé :
Il est écrit, dans l'un des contes de J-L Borges, que la vie d'un homme peut se résumer à quelques scènes. Adam Borvis est un fugueur invétéré : quatre fuites qui constituent chacune une partie de ce petit livre. Dans la première, il a six ans, échappe à la vigilance de ses parents, se perd dans une montagne et fait une rencontre qui s'avèrera déterminante. Dans la seconde, tout juste majeur, il s'enfuit dans un pays où il découvrira sa propre « vérité » et deviendra écrivain. La troisième se déroule au Canada, où il s'est exilé et fera sa plus grande trouvaille : le fondement ontologique de l'homme ; ultime fugue physique qui permettra l'écriture, enfin, de la quatrième partie (un exil imaginaire cette fois) : la figure du clochard comme expérience essentielle. « Ce texte, nous dit l'auteur, m'évoque toujours l'un de mes films préférés : Itinéraire d'un enfant gâté ; il y a du Sam Lion chez mon personnage, dans cette exigence de se pousser aussi loin que possible. » (Sélection du Prix Alexandrie 2008)
Dans le fond de « La vie extraordinaire d’Adam Borvis, il en ressort une grande ligne directrice, semblable au premier roman publié de l’auteur : La sagesse des Fouch. Sa révolte, son déni face à la masse dans laquelle il ne veut pas se fondre et son refus « d’entrer dans le moule ».
Par son adaptation évocatrice de notre technologie actuelle, le subtil symbole de la fusée est excellent.
Le chapitre du tableau est véritablement savoureux. Dernièrement, en matière de littérature, je m’étais insurgée contre les affirmations telles que : bon ou pas bon. L’exemple de ce tableau met très justement en exergue les différences d’interprétations d’une personnalité à une autre. Chaque individu transpose, associe ou adapte selon son ressenti. L’on peut aimer ou ne pas aimer, à l’instar d’un mets où, obligatoirement, les goûts diffèrent.
Qu’en est-il de Bernard ? Avait-il réellement eu des confidences en rapport avec la fugue d’Adam ? L’intuition de Franklin, qualifiée d’étrange, me laissait supposer une réponse affirmative. Ce sera là, le seul point interrogateur pour ma part.
Dans cette magnifique « traversée pour l’idéal », que définit « La vie extraordinaire d’Adam Borvis », vous m’avez emportée, Monsieur Jérôme Nodenot. Merci infiniment pour ce merveilleux moment de lecture.
Réponse de l'auteur :
Merci Mary ! Le symbole de la fusée est un exemple qui montre à quel point je souhaitais avant tout écrire un conte, avec tout ce que cela suppose de suggestions métaphysiques pour le lecteur. Je suis très "fan" de cette littérature schématique qui ne s'embarrasse pas de fioritures réalistes, et je crois m'en inspirer dans les quelques textes que j'ai pu écrire jusqu'à aujourd'hui. Quant à Bernard, je pense qu'en effet Franklin avait vu juste !
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