L'homme qui aimait les chats de Jean-Marc Pagan
Par mary-j-dan le vendredi, décembre 21 2007, 09:25 - Littérature Alexandrine - Lien permanent
Né en 1956, Lyonnais, Jean-Marc Pagan a partagé le temps de son enfance entre la vie en ville et de longues vacances à la campagne, ce qui lui a inspiré certains personnages. Né dans une famille de croyants, c'est aussi de ce temps de l' enfance qu'il garde cette curiosité du divin que des évènements de sa vie ont transformée sans jamais la réduire. Son métier d'ingénieur ne lui laisse que peu de temps pour l'écriture. C'est le plus souvent au creux de la nuit ou dans le silence d'un monastère qu'il retrouve les mots qui racontent. Raconter quoi ? La vie, l'amour, la mort bien sûr ! Mille fois racontés déjà et toujours au centre de tout...
Le résumé : Charly est un des êtres remplis de solitude dont fourmillent ici et là nos campagnes. Il nourrit avec sa mère une sourde hostilité qui se mélange avec un attachement viscéral que seul la mort saura rompre. La fraîcheur de deux enfants pleins d'allant pour l'aider dans ses travaux des champs va éclairer sa vie le temps d'un été et restaurer sur son visage fermé l'esquisse d'un sourire. Mais qui sait ce que le ténébreux Charly qui semble n'avoir d'autre amour que ses chats, tient caché dans ses souvenirs...
L’auteur nous dépeint l’histoire poignante de Charly, un homme désespérément seul, face à l’intransigeance et à la rusticité de sa mère. Elle est le pilier sur lequel il s’appuie et l’auteur met en exergue le sentiment que tout un chacun peut éprouver face à une personne à l’allure solide dont l’invulnérabilité procure un effet d’apaisement, de sécurité en vous supposant à l’abri de toute atteinte. Une vie faite de silence dans un quotidien où les jours s’égrènent dans un rythme routinier, ponctué par les incontournables tâches de la ferme. L’arrivée de ces deux adolescents va enfin lui offrir une diversion bienfaisante, hormis celle de ses chats à qui il donne, sans compter, intérêt, attention et caresses. Cette nouvelle est joliment écrite, les phrases et les chapitres s’enchaînent avec volupté pour le plus grand plaisir du lecteur. À lire impérativement ! Merci, monsieur Jean-Marc Pagan.
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