Jean (2)
Par Mahaut le dimanche, mai 20 2007, 15:22 - Julia et les chics types - Lien permanent
« Ah ! Le train. Ti djo, ils nous en ont mis un vieux. T'as vu le simili rapiécé ?
- Oui, dis-je, la SNCB a besoin de sous. Déjà bien content qu'ils maintiennent la ligne. Ils parlaient de la supprimer. Merci Luxembourg, merci l'Europe. »
Dans le train, nous retrouvons des anciens : Pierre, Jean-Marie, Pascal,... et des épouses.
Tiens, encore une que je ne connais pas. Mmh !Mignonne.
Bon, c'est pas tout ça, mais où est Michèle ? Pas là ? Pourvu qu'elle monte à Esneux.
Esneux. Pas de Michèle. Bah, elle sera allée en voiture avec Picha. (Pierre-Charles, NDR)
« Referas-tu le journal ? me demande Henri.
- Oui, Tu sais que j'adore cela et pas seulement pour la trappiste de minuit. »
Ah les pintes de plaisir... et de franche rigolade qu'on a prises la nuit, quand les sessionnistes dormaient...
... et qu'il fallait écrire le compte rendu des journées, taper les stencils et tirer le tout à la Gestedner ; les galopades du dernier jour : l'assemblage des feuilles, L'agrafage pour que tous repartent avec le journal bouclé. J'adore cette atmosphère fébrile
C'est là que j'ai connu Michèle, à deux dans le petit bureau près de l'escalier monumental du hall ; entre deux tirages : surveiller les rotatives, le plaisir de la dépanner quand cela bourrait et qu'elle se mettait un petit point d'encre sur le bout du nez. Ça l'avait fait beaucoup rire, le point noir sur le nez, un petit bout de nez de clown. C'était si ravissant quand elle rougissait.
Devant, moi, ce matin, un autre spectacle : la fille de tantôt, Julie ? Non, Julia, je crois... ne sais plus ! en train de jouer au whist avec Henri, Paul et Hervé... Se débrouille pas mal, la bougresse. Et ses yeux ! Expressifs ! Mais elle rit vraiment trop fort.
Trois-Pont. Allez, on arrive.
Je me prépare, le coeur battant. La Deudeuche, où est la Deudeuche de Michèle... et la Fiesta de l'oncle Gus ?
Ah, la voilà... la Fiesta. Mais pas de Deudeuche.
Sur le quai, Pierre-Charles et Oncle Gus. Pas de Michèle.
« Salut, Jean.
- Salut, Picha, tout seul ?
- Oui, Marie-Jean nous attend au château avec Léon.
- Et Michèle ?
- Elle ne viendra pas.
- Ben, qui fera le journal alors ?
- Toi, si tu veux bien, et Julia. »
Quoi ! La brunette de tantôt ? Je n'en crois pas mes oreilles. Elle doit avoir un caractère impossible et le besoin de prendre toute la place. Devoir me la coltiner toute la semaine...
« Ah, oui, continue-t-il, Marc viendra demain, il sera avec vous trois jours pour les exposés. »
Marc ! Au moins une bonne nouvelle : un accordéon, une guitare et un fest noz en perspective. On aura au moins ça pour s'amuser.
Et où vais-je dormir. Je joins le hall où on me dit que je suis dans le cloître. Ouf, tant mieux, pas de souci pour la nuit si on prolonge. Au moins on ne risquera pas de réveiller quelqu'un.
Je pose mes bagages et je descends pour le vin chaud de bienvenue. C'est quand même bon, les traditions.
Mais pourquoi diable, Michèle n'est-elle pas venue.
Commentaires
Jean a un petit penchant pour Michèle, mais une autre tendance ne se profilerait-elle pas à l'horizon ? Julia semble l'agacer,mais alors, il n'est donc pas indifférent ! Nous le saurons dans les épisodes suivants...
Merci Isa, je vais aller voir ça.