Jean (1)
Par Mahaut le mercredi, mai 2 2007, 08:30 - Julia et les chics types - Lien permanent
Sept heures, gare des Guillemins.
Dans la salle des pas perdus, je commence à m'inquiéter sérieusement : combien serons-nous ? Qui sera là ? Le train part dans une demi-heure et je n'identifie toujours personne. Pourvu que Michèle vienne, j'ai hâte de la revoir, qui sait, peut-être de la tenir à nouveau dans mes bras...
Allez, on y va.
Ouf, ce sac, lourd ! Qu'est-ce qui m'a pris de prendre le syllabus de pathologie digestive, probablement pas le temps de m'y plonger. Cette session à Farnières est une vraie folie. Mais le dixième anniversaire du groupe, ça s' loupe pas.
Comme cette gare a changé. Le marchand de hot-dogs est fermé, le buffet aussi, et le hall est encombré de boutiques qui bouchent l'horizon.
Personne en vue !
Monter sur le quai ? Le train sera gare latérale. Pierre-Charles a-t-il bien demandé l'arrêt exceptionnel en gare de Grand-Halleux ? Il oublie parfois. Quand j'étais gosse, tous les trains s'arrêtaient à Grand-Halleux, sauf le Luxembourg-Vintimille. Et Oncle Gus ? Sera-t-il bien là, avec la Fiesta pour monter les bagages ? C'est que, pour aller à Farnières, 'y a que 2 kilomètres, mais ça grimpe caretge !
7h15, toujours personne.
A moins que...
Ah, si, voilà Henri. Ouf, ça me rassure, je me demandais si je ne m'étais pas trompé de train.
« Salut Jean, dit-il en me serrant la main.
- Salut Henri, que deviens-tu ?
- Prof. de religion, j'ai fait Louvain-la-Neuve. Et toi ?
- Médecine, dernière année.
- Sais-tu qui sera là ?
- Non, à part Pierre-Charles, évidemment.
- Quel quai, le train ?
- Quai 6, comme d'hab', mais ce qui m'inquiète, c'est de ne voir personne.
- Allez, tu me charries, tu as dû voir Hervé et Paul, Linou et Julia qui sont arrivés juste avant moi, le temps que je paie le taxi. Regarde, ils sont là, au guichet. »
En effet, Linou, Hervé et Paul sont bien là, attendant dans la file, avec une fille que je ne connais pas. Henri les rejoint, je le suis, j'embrasse Linou, salue Paul et c'est Hervé qui me présente :
« Tu connais Julia ?
- Non, Bonjour julia.
- Elle vient de Bressoux, me dit Hervé en apparté, c'est la deuxième fois qu'elle vient.
- Moi, c'est Jean, dis-je ahuri. »
Quel regard ! Des yeux vert-bleu, pailletés d'or, qui vous fixent intensément. Et cet air bravache derrière une retenue de façade. Ca bouillonne là-dedans : une vraie liégeoise. Trop pour moi !
Nous nous dirigeons vers le quai. Mais qu'est-ce qui m'a pris de prendre mes syllabus et mes bouquins !
Commentaires
Des yeux vert-bleu pailletés d'or... hum !
A part les yeux, et la personnalité bouillonnante de Julia, tu ne la décris pas... il me semble que c'est important de s'imaginer le physique d'un personnage... laisse-nous t'accompagner dans tes rêves Marianne; c'est important pour les lecteurs...
Au plaisir de lire la suite des aventures sentimentales de Julia et de ses chics types
Bisous
Carine
Tu as parfaitement raison.
Mais je laisse à Jean le temps de s'y frotter pour la découvrir ;-).
Il est vrai que cette reprise du boulot et deux ou trois autres choses vont me faire prendre le temps de mener ce projet.
Je te remercie de l'avoir lu.
Je t'embrasse
Marianne
Je ne savais pas que les liégeoise bouillonnaient (sourire). Les chics types de Julia viennent de débouler sur cette bonne entrée en matière. J'espère que Jean est un gars bien, j'aime beaucoup les Jean. Ne nous fait pas languir trop longtemps, s'te plaît.
Je connaissais "Le Syllabus", du Pape Pie ?? qui condamnait des idées de son époque, vers 1850 (libéralisme, socialisme), mais je ne savais pas qu'il y avait "des" syllabus. On en apprend tous les jours, avec toi, sur la religion ! Petit à petit, grâce à toi, on s'enrichit. Merci.