Le Bloghéro de Mahaut - SpiritualitéMi-"Art de vivre instrumental" à montée intense, mi- "épopée héroïque", la Vie est un éternel recommencement qui connaît une progression par "à coup". Voici un petit bout de Boléro héroïque à la mode Mahaut.2024-02-20T02:58:20+01:00Marianne Vivegnisurn:md5:0704021216cb66374171f44a06f374f9DotclearHello Doll... euh... Marianne ou Retour à Chevetogneurn:md5:e8a39a7c0bd987ac6dca4e181a8918652010-04-11T00:42:00+02:002010-04-18T10:24:16+02:00MahautSpiritualitéChevetogne. Chemin spirituel.<p><em>Hello guys</em>. Après un grand silence, me voilà de retour.<br />
<br />
Ce matin, 6 heures... Debout spontanément.<br />
Ce matin, au départ, je me connecte.<br />
Mille choses sur la route : du soleil, une lumière, une légèreté... Pas de coquelicot, mais « Bonjour Mesdames les vaches... ». tiens un nouveau rond-point. Pas bête, c’était un carrefour dangereux.<br />
<img src="http://lamitiespirituelle.typepad.com/.a/6a00d8341c5b2553ef0120a59db213970b-500wi" alt="" /><br />
Le dernier Panneau : église orientaBle de chÈvRetogne<br />J’arrive. Le monastère sort des arbres, et les corbeaux qui accompagnent toutes fondations bénédictines. La route, le tournant, la cahute du parking, juste deux voitures – normal, le calme après la tempête – tiens, ils ont changé le magasin, excentré au centre œcuménique, et là, surprise... Des travaux d’aménagement. De porterie, plus de trace ; le joli couloir avec pops moderne, une carcasse de briques rouge ; la mouche du coche : où vais-je trouver Jules, moi ?<br /></p>
<p>Je me gare, longe le chantier... À la cloche, un petit nouveau.. « <em>Enfin... petit...</em> » Normal, c’est toujours le dernier arrivé qui fait la cloche. « <em>De mon temps, c’était Ben.</em> », me dis-je <em>in petto</em>. Petit signe de tête en passant pour silence dans un regard interrogateur, je monte vers le magasin, Ahhhhhh, Jules, tu m’auras fait courir.<br />
<img src="http://farm1.static.flickr.com/244/515318646_b426242b29.jpg?v=0" alt="" /><br /></p> <p>Arrivée au magasin, fermé. Bigre, devrais-je trouver un ‘derrière les arbres’ ? Je vais jusqu’au début du chemin des philosophes, mais nous sommes trop tôt dans la saison : pas de feuilles. Ce n’est ni le lieu, ni le temps de montrer ‘Paris la nuit’ ...enfin, ‘Paris’, on commence à n’être plus qu’un faubourg...<br />
<img src="http://www.walloniebienvenue.com/mem_pic/mem_1947_3685.jpg" alt="" />
Je redescends donc vers l’église. Le sonneur stoppe son office et rentre à l’office... de tierce... « Viiiite, avant qu’il ne passe l’exonartex », plus dur de demander Jules dans la nef. Ouf, il est arrêté par une personne intriguée par les prosphores. J’attends... et enfin, je peux me rendre chez Jules, au château.<br /></p>
<p>En ressortant du château, je tombe nez à nez avec Ben, les yeux encore ensommeillés. Je souris. La Semaine Sainte est longue à rattraper :<br /></p>
<p>— Coucou, attends, lançai-je.<br /></p>
<p>— Marianne ?<br /></p>
<p>— Ouiiiiiiiiii.<br /></p>
<p>— Cela fait longtemps ! me sourit-il.<br /></p>
<p>J'acquiesce. Trop longtemps, mais plus pour longtemps. Et nous marchons de concert en riant du plaisir de nous retrouver.<br /></p>
<p>Re-les cloches... et le sonneur de plus en plus intrigué de cette inconnue qui rit et avec qui un moine-prêtre rit.<br />
<br /></p>
<p>Dimanche de Thomas, Thomas donc préside.<br />
<br /></p>
<p>Dieu que j’ai bon.<br /></p>
<p>Dieu que mon coeur enfle.<br /></p>
<p>Dieu que je me sens bien, là, à ma place, <em>‘home</em>‘<br /></p>
<p>Je suis de retour chez moi<br /></p>
<p>Belle liturgie, lumineuse, dans une église qui irradie la joie de Pâques.<br /></p>
<p>Dire que cette Pâque(s) est une résurrection est un pléonasme, pire, c'est un euphémisme.<br /></p>
<p>À l'aube de mon demi-siècle, il est temps de vivre au présent.<br /></p>
<p>S’agit-il d’une illusion ? Ou mon regard est-il restauré ? A moins que ce ne soit concrètement, réellement, positivement que mon bonheur rejaillisse sur mes frères.<br />
<br /></p>
<p>Grande entrée.<br /></p>
<p>Je me souviens que c’était lors d’une grande entrée qu’a commencé ce chemin, il y a plus de quinze ans. J″avais bien vu qu’il m’était « demandé » de revenir, de rentrer ici, de regagner le nid. Je garde au coeur le chemin initié lors du grand sacrifice. Dois-je te remercier, Den, de m’avoir mise sur une voie qui m’amène, à ce moment de mon histoire, avec ce désir-là au coeur, avec cet appel-là à l’âme.<br /></p>
<p>La lumière devient dorée, intense, profondément éclatante. Voix de haute-contre, limpide, unique... et contre-chant, contre-cri harmonieux d’un enfant de deux ans à peine, si beau, si clair, pas calculé, l’assemblée est en attente de communion, et celle-ci est donnée...<br /></p>
<p>Je suis de retour à la maison.<br /></p>
<p>Dieu que j’ai bon.<br /></p>
<p>Et la lumière se place dans le c(h)oeur. La porte s’ouvre, la clef tourne. Adieu Den... qui sort de ma vie. Je t’aimerai toujours, mais c’était dans une vie passée sans retour, une autre vie. Hier, j’étais attente, désir, regret de ce qui ne serait jamais. Aujourd’hui, rien n’a changé, mais plus rien n’est pareil. Bien mystérieuse l’âme humaine, capable de vivre en désespoir ou en bonheur la même réalité... <br />
Je commence aujourd’hui un nouveau chemin. L’avenir s’ouvre, de présent en présent. C’est le moment.<br /></p>
<p>Je suis à ma juste place.<br /></p>
<blockquote><p>« Seigneur, toi qui bénit ceux qui te bénissent et sanctifie ceux qui espèrent en toi... »<br /></p></blockquote>
<p>Bénédiction ! En procession... <br /></p>
<p>« Le Christ est ressuscité, me dit le prêtre.<br /></p>
<p>— Il est vraiment ressuscité.<br /></p>
<p>— Tiens, mais qui voilà. Tu es là, toi. » Accent liégeois, et bonheur des racines.<br />
Liège spontané rompt le silence d’usage, me reconnaît, et avec lui toute la communauté. Je suis reçue chez moi. accueillie par mes pairs, mes frères. Et José, et Rose, des bras se tendent, des mains m’accueillent, me saisissent, des yeux m'interrogent : « Comment vas-tu, que deviens-tu ? »<br /><br /></p>
<p>Je suis de retour, chez moi, enfin<br />
<br />
Et l'ouverture de week-end de Pâques trouve son accomplissement.<br /></p>
<p>Et Batioushka, grand-père d’hier, guide d’aujourd’hui, du bord du <em>tsim-tsoum</em> céleste me sourit.<br /></p>
<p>De Stéphane à Étienne, en passant par Sion, le chemin commencé dans mon oblation, il y a vingt-cinq ans, prend son sens et ma vocation s'éveille.<br />
Et, de chez moi, je peux partir, me mettre ne chemin. Mes racines sont plantées et mon âme libérée. Retour de Chevetogne, dans la vraie vie, au service de mes frères.<br />
<br />
<br /></p>
<p>Chevetogne,<br />
Dimanche de Thomas,<br />
Pâques 2010,<br />
11 avril,<br />
Aujourd'hui.</p>http://blog.bebook.fr/mahaut/index.php/post/2010/04/11/Hello-Doll-euh-Marianne-ou-Retour-a-Chevetogne#comment-formhttp://blog.bebook.fr/mahaut/index.php/feed/atom/comments/3681Gnomon antiqueurn:md5:db92687000b61c777aa60aaeb9f0f54f2007-03-21T16:07:00+01:002007-05-19T17:19:28+02:00MahautSpiritualité<p>Jacques naquît de la troisième génération des Titans.<br />
Dans ce monde parfait qui était le sien, la vie laissait partout à désirer.<br />
En effet, chacun dépendait des autres et formait avec eux une grande famille. Mais Jacques se sentait étouffé. Il lui semblait important de grandir, de progresser, de se servir de tout ce que la science lui avait mis en main...<br />
<br />
Jacques est un homme<br />
<br />
Et, un jour, Jacques décida...<br />
Horreur !!! Un homme se met à décider !!!<br />
<br />
Et Jacques rêva, revit le monde dans sa tête, réforma l'humanité :<br /></p> <p>"Il est temps, mon frère, se disait-il, de devenir adulte. Refuse les leçons de ceux qui te guident, laisse parler ton intelligence, protège ton bien, tu l'as gagné, tu y as droit."<br />
<br />
Droit ! Le mot tabou est lâché.<br />
<br />
"Quand l'humanité avait droit, Jacques, dit le Docte, elle connaissait les guerres de possession, les problèmes d'impôt, les soucis d'argent, les bagarres de pouvoir, les corruptions, adultères, simonies, j'en passe et de moins belles encore. Il y avait les moutons d'une part et ceux qui les dirigent d'autre part. Ces derniers avaient même le droit de vie et de mort sur les premiers. Tu serais dans ces dirigeants mais songe à ceux que tu conduis par ton savoir : quel sens aura leur vie, quel chemin vont-ils prendre ? Quelle orientation prendra leur réponse, leur responsabilité ?<br />
- La bonne, répondit Jacques.<br />
Le Docte éclata de rire, un rire plein de tendresse et d'admiration. Puis il haussa les épaules : "Et le pire, c'est que tu es sincère."<br />
Jacques, vexé, tourna les talons et s'en alla... en croisade.<br />
"Réveillez-vous, disait-il, ne vous laissez plus mener par le bout du nez... Devenez responsable... Pour tout, trouvez un réponse, la vôtre, une solution... Agissez, prenez votre vie en main..."<br />
Il organisa des formation à l'auto-gestion responsable, des formations à l'éducation à la liberté. Il avait un succès fou, était débordé de demandes.Tellement d'hommes avaient envie de prendre leur vie en main que beaucoup le suivirent, développèrent son action, devinrent responsables, animateurs de quartier, orateurs, prédicateurs.<br />
<br />
Et le monde changea<br /></p>
<p>Et Jacques va de l'un à l'autre, ne sait plus où donner de la tête.<br />
Et Jacques délègue ses pouvoirs : "Après tout, ils sont adultes maintenant ; ils savent s'assumer, qu'ils assument."<br />
<br />
Un jour, Jean vient le trouver et lui dit : <br />
"Tu es Le Docte, notre Guide, pourtant, je pense que tu te trompes parfois. Voilà, j'ai décidé de prendre une autre orientation. J'en ai le droit, non ?"<br />
-Et laquelle, demande Jacques ?<br />
-La bonne !<br />
Et Jacques éclate de rire, un rire plein de tendresse et d'admiration. Puis il hausse les épaules : "Et le pire, c'est que tu es sincère."<br />
<br />
Pendant ce temps, Marie pensait : "Qu'on nous préserve des hommes"<br />
<br />
<br />
<em><strong>Récit élaboré en rapport avec les axes symboliques de la société telle que je la percevais en 1986. Mais est-ce bien différent aujourd'hui ?<br /></strong></em>
<strong><em>Antique, parce que c'est un texte que j'ai écrit dans ma jeunesse, en réponse à un appel de mes maîtres lors de l'étude des axes symboliques de notre monde moderne français, sur le modèle : "Le monde d'alors vivait au rythme des saisons. La révolte grondait"( Jacques Bernard, texte du premier seuil, Mess'AJE, 1985)</em></strong><br /></p>http://blog.bebook.fr/mahaut/index.php/post/2007/03/21/Gnomon-antique#comment-formhttp://blog.bebook.fr/mahaut/index.php/feed/atom/comments/91