Trois rondeaux : Souffle le vent ; Sur ton rivage ; Terminé.
Par BLS le mardi 14 juin 2016, 11 H 31 - Poésie - Lien permanent
Souffle le vent
Souffle le vent, les jours s’envolent
Le temps, cet ennemi, nous vole
Emportant proches et amis
Ne faisant pas d’économie
La vie est une virée folle
Ah, revenir aux jours d’école
Quand nous n’étions qu’enfants frivoles
Mais ne rêvant rien à demi
Souffle le vent
Je ne suis plus qu’oiseau, je vole
Mais trop de nuages m’affolent
Pourraient les ans s’être endormis
Par miraculeuse alchimie
Du dieu du vent, si c’est Eole
Souffle le vent
Sur ton rivage
Sur ton rivage, côté sauvage
Garderais-tu encor l'image
Du soir quand nous deux, troubadours
Bien innocents, faisions l'amour
Dans la tempête, sur la plage ?
Nous n'avions pas peur des nuages
Et moins encore de l'orage
Ils étaient pour nous du velours
Sur ton rivage
Tous ces poèmes, toutes ces pages
Que tu me disais : des mirages ?
Non, je les relis tous les jours
A moi de te dire à mon tour
De toi j'aime rester l'otage
Sur ton rivage
Terminé
Terminé, mes rondeaux du soir
Et mes amis n'allez pas croire
Que je vais en écrire un autre
Suis en partance sur mon cotre
Et je vous dis à tous bonsoir
Prochainement j'aimerai voir
Vos délires et vos espoirs
Mais ce soir sous couette me vautre
Terminé
Je me suis offert une poire
Sirotée au bord de la Loire
Au restaurant « Les Bons Apôtres »
Mais ce nom n'étant pas des nôtres
Suis parti sans dire au revoir
Terminé