Terre en danger ! Le blog de Bruno Leclerc du Sablon

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mardi 15 novembre 2011

Ma souris

Me reste comme une évidence
Qu'il faut toujours croire à l'amour
Même si l'autre certains jours
Confond échange et violence.

Comme si la vie s’éteignait
Et si l'amour était fragile.
Serais-je un homme malhabile ?
Peut-être inexpérimenté ?

Et le temps passe, et moi je crie,
Et l'amour revient, souveraine.
Oublier tout, l'injure, la haine,
Pour l'aimer encor', ma souris ?

dimanche 13 novembre 2011

Comment le mériter

Comment le mériter
Quand l'Amour est dissoute
Quand l'Âme s'appauvrit
Quand l'Autre disparaît ?

Comment le mériter
Sans l'Abandon de soi
Sans l'Absence du monde
Et ses Arriérés ?

Comment le mériter
L'Absolu du bonheur
L'Absurde du poète
L'Accessoire nécessaire de la vie ?

Comment le mériter
Si l'Ange de mes nuits
Si l'Atout de ma vie
Si lui l'Ami m'abat ?

Comment le mériter
… mon triple A

mercredi 09 novembre 2011

Inquiétude

Au plus profond des galaxies
Au plus lointain de la lumière
Après les grands cols des trous noirs
Je chausse hublot et galoches
Pour chercher cet autre horizon
Où le terrestre n'est qu'un point
L'infiniment petit d'espace
L'atome nain de l'univers.

Je découvre en géant du vide
En colosse venu d'ailleurs
En macroscope du néant
Un fragment d'existence vaine.

Je mesure – étendues stériles –
Le champ de la mort programmée
Le terrain vague des idées
La cour de récré des soldats.

J'écoute au long cornet d'Ulysse
La complainte des colorés
Pour la chanter en noir et blanc
A l'opéra des dirigeants.

Puis je reviens de par l'éther
Dans la douceur d'une onde claire
Laissant galoches et hublot
Au dieu qui gouverne mon cœur.

Échange d'objets de voyage
Au cœur il imprime ces lois
De rester humain par devoir
Et d'être amoureux par nature.

mardi 05 juillet 2011

Le chant du coq

Quand les rêves aux soirs me berçaient de brûlures,
Quand les nuits réveillaient mes plus ardents désirs,
Les moutons s'affolaient et les compter, pour rire,
Prolongeait le dessein vital de la nature.

Laisser l'arbre grandir, laisser naître un futur,
Le taquiner un peu sans trop le dévêtir,
C'est ne pas succomber, ne pas anéantir
Les penchants prometteurs de toute créature.

Des étoiles de vie répandaient du silence
Quand l'aube paraissait, me faisant violence,
Et le charme pleurait, et le coq se vantait.

Ah, les coqs, ces gaulois qui coiffent nos églises,
Peuvent bien pavoiser encor' sur les cités,
Fiers d'être bienfaiteurs : leur chant immortalise.

jeudi 30 juin 2011

J'aime... mon bol de thé

Je n'ai plus de cause à défendre
Je ne marche plus dans les clous
Je suis bien trop vieux pour apprendre
Je n'ai plus d'cheveux et j'm'en fous

La vie m'a donné des surprises
Des baffes et des accidents
Sans compter nombre de bêtises
Ni les prothèses pour les dents

Mais j'aime encore assez les femmes
Et le bourgogne aligoté
Et tout ce qui réchauffe l'âme
Comme au matin mon bol de thé

mardi 28 juin 2011

Surprise d'été (Haïku)

Surprise d'été
Juste né mais chaud déjà
Un poisson rougit

dimanche 19 juin 2011

Poésie, poésie

Frissons

Le monde est fait de cathédrales,
De prisons ou de chaumières,
De belles gentilhommières.
Ou encore d'abbatiales.

Mais n'être ni abbé ni évêque,
Ni criminel, ni indigent,
Encore moins prince d'argent,
Est-ce être exclu comme métèque ?

Beaucoup font vivre la nation,
En étant aimés de personne,
Et mon cœur souvent frissonne.
Est-ce une prémonition ?

@ : Explication, si besoin : Indignez-vous !


Non les puissants ne sont plus dignes,
C'est vrai partout.
J'aimerais que les gens s'indignent,
'' Un point c'est tout.

_

La poésie

La poésie est aussi cruelle que la vie ?
La poésie est la vie.
La poésie est aussi dure qu'un mur ?
La poésie est un mur.
La poésie est plus sucrée que le miel ?
La poésie, c'est du miel.
La poésie ne cherche pas la vérité ?
La poésie est la vérité.
La poésie raconte et aime les fleurs ?
La poésie est une fleur.
La poésie est inspirée par la nature ?
La poésie est la nature.
La poésie parle toujours d'amour ?
La poésie est Amour.
La poésie n'aime que les femmes ?
La poésie est une femme.
Un homme aussi.

mardi 14 juin 2011

2 poèmes

Un chemin

Ce fut un long chemin, parcouru pas à pas :
Tristesse, hésitation, nostalgie, souvenir...
Rester seul, incertain, sans but, sans avenir,
Vivre les jours en nuits par la peur de faux pas,

Ne dormir que d'un œil, mépriser les repas,
N'écrire plus de vers, ne savoir plus tenir
Le volant de la vie, vouloir même en finir
Tant il est douloureux d'avancer sans compas,%%

Furent des mois passés cette âpre expérience
Que l'on ne montre pas, que l'on cache en silence
Tant que l'on ne sait pas, tant qu'existe un peut-être...

Laisser l'autre venir, laisser battre son cœur
Et se laisser aimer sans réserve, c'est mettre
Ses pas sur un chemin d'un possible bonheur.

___

Continuer d'écrire

Continuer d'écrire, continuer de vivre,
Quand tout n'est que faux pas, quand tout n'est que mensonge,
Quand le désir d'aimer s'éteint, et pourtant ronge,
C'est comme naviguer, tout seul, en bateau ivre.

On n'attend plus personne, que le Ciel qui délivre,
Celui dont le message est « aimer », mais on plonge,
Solitaire, blessé, noyé plus qu'une éponge,
Les larmes s'écoulant sur la page du livre.

Ne serais-je plus rien, Mon Dieu, sur cette terre,
Qu'un poète muet, interdit, sursitaire,
Jetant les mots au vent, des mots vides de sens ?

Non, insister encore, être velléitaire,
Écouter l'autre aimer, tenter la renaissance,
Vivre encore, même nu, et l'écrire ; et me taire

mercredi 19 mai 2010

Je serai ton amant

Poème_Je serai ton amant_Jardinier

mardi 04 mai 2010

Tout près, trop loin

Où es-tu donc, aimée, où veux-tu que je vienne
Pour adoucir nos cœurs isolés ? De si loin ?
De Normandie encore ? Ou bien du port malouin ?
Mais c'est comme d'aller de Paris jusqu'à Vienne !

Ta demeure était bien, autant qu'il m'en souvienne,
Non éloignée de Dieppe où les canards milouins
Étaient jadis légion, ainsi qu'aux bords du Loing
Prétend-on maintenant ? Mais fi qu'on en convienne !

Ces beaux canards, vois-tu, passent les continents
Mais nous, pauvres de nous, nous tous deux, maintenant,
Avons cœurs réunis mais distance pareille

Au parcours des canards. Mon maître – du Bellay –
Se plaignait de « tenir le loup par les oreilles »(1),
« Le cul entre deux chaises », dirais-je, s'il te plaît.

(1) J. du Bellay, Les regrets, sonnet XXXIII, v.14

dimanche 02 mai 2010

Ma reine !

Ma reine, ô mon aimée, avez-vous oublié
Les près verts, la falaise, où nous allions, le soir,
Ainsi que deux voleurs d’amour, remplis d’espoir
De s’étreindre en futur et nous y réfugier ?

Le vent, la mer, le sel nous étaient familiers,
Et les rochers, levés comme des promontoires
D’où nous pouvions, naïfs, projeter notre histoire,
Étaient comme serments, à nous croire liés.

La vie, terrible outrance à nos rêves, perdue,
Effaça la mémoire, et tous ses attendus
Sombrèrent dans l’oubli comme on fond dans la mare.

À vous, reine, ô mon cœur, ô parfum de mes jours,
Ô trésor de mes nuits, d’accrocher une amarre
Où nos rêves enfin seront unis, toujours.

jeudi 22 avril 2010

Ô aimée !

Ô tendre et chère aimée, ô mon doux oasis
Permettez-moi ce soir de vous étreindre encor’,
De détourner Morphée de son obscur décor
Afin de mieux goûter de vos seins les délices !

Vous êtes le royaume où fondent mes caprices,
Le gîte où vous cachez, secrets, parfaits trésors,
Comme on garde son cœur, comme on abrite l’or,
Ces désirs avancés, témoins de vos malices.

Mais d’or, je n’en veux point, seul votre cœur m’attire
S’il veut bien maintenir les effets du désir
Et me garder l’espoir de boire à votre source.

Allez, douce duchesse, ma tendre et chère aimée,
Daignez comprendre en moi de l’amour, non la course,
Car je ne viens à vous que nu et désarmé.

dimanche 11 avril 2010

Triez mieux pour gagner plus !

J'ai planté ma tente dans une commune du Berry (département du Cher), où les ordures sont enlevées par un syndicat intercommunal qui exige le tri sélectif des ordures ménagères depuis le début de janvier 2010.

Belle initiative ! On vous colle un container à couvercle violet muni d'un code barre et, à chaque enlèvement - une fois par semaine -, on incrémente le compteur qui va permettre de calculer la surtaxe qu'on va vous faire payer à la fin de l'année. Le minimum est 12 enlèvements par an et 120 € de taxe. (Le maximum étant un enlèvement par semaine et 360 € de taxe annuelle !) Le hic ? C'est que cette taxe - une surtaxe - vous arrive en plus de la taxe d'habitation, qui inclut déjà la taxe d'enlèvement des ordures ménagères.

Si j'étais responsable, j'aurais choisi une méthode plus attractive pour inciter les habitants à trier leurs déchets : "triez mieux pour gagner plus !" A chaque enlèvement de déchets triés (verres, emballages, papier, ordures ménagères...), on vous diminuerait le montant de la taxe habituelle et on finirait même par vous faire un crédit d'impôt...

D'ailleurs, c'est pas nouveau : une commune du Tarn, Le Séquestre, pratique déjà cette politique ! Le habitants gagnent de l'argent parce qu'ils trient mieux !
Les déchets, qui sont payés par les habitants dès qu'ils achètent les produits, ne sont-ils pas valorisables ? Alors pourquoi leur faire payer en plus une surtaxe ? A-t-on déjà connu des entreprises qui, au lieu d'acheter leurs matières premières, les font payer à leurs fournisseurs ?

(Ci dessous, deux images du site de la ville du Séquestre.)

Séquestre 1Séquestre 2

samedi 13 février 2010

A mi février


A mi-février
Partir et prendre le train
La vie va bon train

samedi 06 février 2010

Hiver à couette




Haïku_Hiver_couette

jeudi 04 février 2010

Seule chance

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La boule roule, tourne la chance, coulent les soirs bleus qui défoulent,
Gagné, perdu, trois pas de danse et griserie commence et saoule...
Ah, tu veux tenir la cadence, tenir, miser, mais rester cool
Pour cette nuit : désir immense, à me donner la chair de poule
Tant ton envie de gain est dense quand les murs du passé s'écroulent,
Passé cassé, sans importance, souvenirs perdus dans les foules !

Dans ta forêt nommée « désirs », un seul arbre ce soir s'élance ;
L'arbre aux feuilles couleur plaisir qui laisse dépense à distance.
Fonce, et t'enfonces à t'en saisir, délire effleurant la démence
Quand vient le moment de choisir, seul dans le bleu sans tolérance,
Ce cruel moment de loisir où le hasard nie la clémence,
Te laissant la peur de transir si gagne le froid de malchance.

Jouer à devenir maboule à vouloir devenir vizir
Quand lui s'amuse, gagne et roucoule, et toi, vas en débris gésir...
Laisse le temps, la vie s'écoule, tu peux encore te ressaisir,
Te forger dans un autre moule où tu ne restes pas moisir.
Arrache-le, triste cagoule, cet ornement du déplaisir,
Et choisis l'amour pour semoule, seule vivre à faire rosir.

dimanche 27 décembre 2009

C'était Noël, et demain le nouvel an !

Bonne année à tous !

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samedi 19 décembre 2009

Le slam, c'est quoi ?

J'ai intitulé plusieurs poèmes sous le titre "Slam", mais sans jamais redire ce qu'on doit comprendre sous le mot "slam". Donc, voici une explication trouvée sur un site internet.

Le Slam est un spectacle sous forme de rencontres et de tournois de poésies. Créé à Chicago dans les années 80, il a suscité un engouement populaire et médiatique qui lui permet de se propager dans le monde entier. Le Slam est ainsi un outil de démocratisation et un art de la performance poétique.
Le Slam est le lien entre écriture et performance, encourageant les poètes à se focaliser sur ce qu'ils disent et comment ils le disent.
En France, le Slam se développe depuis 1998, en particulier sous l'impulsion du poète performeur Pilote le Hot.
Les scènes ont fleuri dans les bars du 18ème et du 20ème arrondissement de Paris avant de se propager dans toute la France. L'entrée est libre. La plupart des scènes Slam se déroulent sans enjeu ni compétition, avec un alibi convivial, " l'exception culturelle " à la française, servant de signe de ralliement aux poètes hexagonaux : 1 poème dit = 1 verre offert.

lundi 16 novembre 2009

Savoir pourquoi, savoir comment...

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Savoir pourquoi, savoir comment, entre tourments et gaudrioles
Viennent se glisser par moments airs provençaux de farandole,
Danse où l'on se donne les mains, où le cœur roule en cabriole,
Où l'on rêve de lendemains aux tendres douceurs de gondoles,
Aux promenades de l'amour et de ses chants de rossignol
Mais où reste le mot « toujours » tandis que « frivole » s'envole.

Savoir pourquoi, savoir comment la clarté subtile d'automne
Laisse apparaître les ferments d'avenirs heureux où foisonnent
Les jours où se disant « demain sera un autre jour » étonnent,
Où les ciels pastels des matins colorent feuillées où fredonnent
Malices saluant « bonjour » - chansons de miel -, et tourbillonnent
Aux parfums jasmin de l'amour, mélodieuses polissonnes.

Savoir pourquoi, savoir comment, dans ces voluptés indécises
Se dessinent instants charmants et cessent frayeurs imprécises
Quand se redécouvre un chemin aux couleurs de l'or des cytises.
Sur parchemin au féminin, mais divinement incomprise
Et n'acceptant pas les détours, elle n'attend que la surprise :
Dire « c'est toi ! », dire l'amour, les « savoirs » n'étant que sottises.

jeudi 05 novembre 2009

Comme l'amour

Ô jeunesse passée ; Ô tendres souvenirs ;
Que n'avez vous gardé de ces soirées torrides
Ces mots délicieux venant de cœurs timides
Tout prêts à s'élancer vers de beaux avenirs ?

Ils étaient savoureux, et doux, comme la myrrhe
Qu'on apporte à l'enfant, doux et même limpides,
Ne montrant ni façons ni pratiques arides,
Juste ce qu'il fallait, juste pour nos plaisirs.

La vie s'est écoulée comme un fleuve sauvage,
Un torrent déferlant, cruel certains jours,
Laissant nos cœurs blessés et nos corps pris par l'âge.

Mais d'où vient donc ce vent, ce génie de surprise ?
Caresse dans le cou ? Celle d'une marquise
Revenue pour frémir, tendre comme l'amour ?

mardi 22 septembre 2009

Hommage à Jean-Pierre Rosnay, un poète... et un maître en poésie

Ce furent les belles années, les années 60, mes années d'étudiant, quand j'allais au 31 rue de Bourgogne, quelques fois avec une amie, écouter Jean-Pierre Rosnay et quelques autres poètes, souvent le mardi soir.

Photo JP Rosnay












C'est le Club des poètes, qu'il créa en 1961 et anima depuis.
J'y suis retourné quelques fois ces dernières années, mais Jean-Pierre n'y venait plus souvent. Sa femme et son fils continuaient son œuvre.
J'avais pris tant de plaisir à écouter Jean-Pierre ! Il fut l'un de ceux qui me firent aimer la poésie... Aujourd'hui, il a définitivement passé la main à ses enfants. Mais le club continue.
J'aime beaucoup ce poème mis en musique par Blaise Rosnay et interprété par Benoît Dayrat.

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Je ne suis né que pour quelques poèmes
Ma vie n'existe qu'en plein champ
Je l'ai portée du bout des temps
Et je chantais à perdre haleine
Je discourais d'amour
La nuit au pied des arbres
Et la nuit m'accueillait et la forêt m'aimait
Je ne veux sur ma tombe ni le fer ni le marbre
Mais je souhaite un ruisseau et quelques roitelets

Je ne veux rien sur ma dépouille
Rien qui puisse me rappeler
Rien qu'un peu d'eau pour les grenouilles
Et quelques enfants à jouer
J'aimais tant le chant des grenouilles
Glissant l'anneau d'or de l'été
Les enfants mal décoiffés

Je ne suis né que pour quelques poèmes
Qui même m'oublient par amour de moi
Rien n'est plus urgent que la vie
La vie qui fuit entre nos doigts

dimanche 06 septembre 2009

Un rêve en mandoline

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Rêve : les jours passés se cachent dans la nuit, dans un désert du cœur,
Rêve de lendemains possibles, plus humains, car dans la nuit j'ai peur.
Rêver tendre une main pour un bout de chemin, me faire autostoppeur ;
Pardon pour l'impossible, sensible est féminin, je suis incorruptible
Jusqu'à la déraison, poison sans guérison, ou vision : une cible,
Une faim d'horizon, un diapason sans fin, l'oraison indicible,
Le mystère où s'enterrent, à des années-lumières, le mal et ses frontières,
Un coin de paradis, un jardin de lumière sublimant la matière
Pour un lot de bonheur à l'heure où de veilleur refermant sa litière
Je deviendrai seigneur pour l'amour d'une reine et ses douceurs câlines,
Un rivage en partage, ombrage de velours, moelleuse mousseline
Aux parfums de jasmin. Foin de désert du cœur ! Un rêve en mandoline !

vendredi 04 septembre 2009

A tous mes amis !

Écrire... mais quoi ? J'essaie encore, mais la mort est trop dure, impossible combat, impossible espérance. Et pourtant, je crois que la vie existera encore, avec ceux que j'aime, qui m'aiment, et aussi ceux qui ont aimé les mots que j'ai pu commettre, parfois avec bonheur, parfois avec maladresse, sur cet espace qu'on appelle "blog". Osez ! Répondez ! Parlez-moi ! J'existe encore, vivant, plein d'espoir... Merci

lundi 20 juillet 2009

Ombre dans le firmament

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L'ombre de l'aigle noir dissimulait le firmament
Quand sous les bombes, l'amour et Dieu la firent maman.
Les cliniques étaient des épaves,
Les bébés naissaient dans les caves.
Moi, la cave où j' suis né, qu'était même pas stérile,
Je n' sais pas où elle est : quelque part dans la ville.
Et puis les canons se sont tus,
L'aigle ennemi était battu.
Le baby-boom commençait, y compris dans not' famille,
Ce qui fait qu'à l'arrivée on était six mecs et trois filles.
Les parents étaient très heureux
Et nous, les gosses, autant qu'eux.
Pendant que papa bossait, maman faisait les pull-overs,
Nous, on allait à l'école, on passait les vacances au vert,
Et ce furent les années soixante,
Place aux générations montantes.
Tout le monde avait sa voiture et il y avait déjà des bouchons,
Faut dire que les autoroutes étaient à peine en construction
Et c'était toujours bénéfice
D'emprunter les itinéraires bis.
Et c'est comme ça que la famille s'est trouvée privée de maman ;
Elle était partie voir sa mère et revenait tout tranquillement
Quand dans un virage serré
Sa p' tite voiture a chaviré.
On sait que perdre sa mère est dur, y compris pour les plus grands,
Et c'est plus terrible encore pour les tout petits, des enfants.
Ce poème je veux le dédier
À ceux qui sont dans l' merdier
Parce que la mort leur a volé l'appui sur lequel on compte.
Le besoin d'une mère est fort, plus fort que ce qu'on raconte.
L'ombre de leur mère est là, présente dans le firmament,
Dès lors qu'on se souvient d'elle, surtout dans les pires moments.

dimanche 19 juillet 2009

Rêves enfouis, rêves en fouillis

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Aux rêves enfouis sous la glaise, aux contours des leçons de l'histoire,
Glisser une page au passage, est-ce mirage ou gaspillage ?
Voir et revoir, jour après jour, dans les détours de la mémoire
Les sauvages moments d'amour, les laminages en voyage,
Les baisers de tendresse à la plage, les caresses sur le trottoir,
Les hommages au bord du rivage, démoulages sans équipage,
Défrichages sans camouflage, sans trucage et sans accessoire,
Ces rêves ressortis de la glaise ne sont-ils que détours, ou images ?

Ces rêves ne sont que bidouillages, un épandage de mouchoirs,
Un marécage avant péage dont seul l'amour paie le passage.
Quand des nuages naissent l'orage, être sage c'est quitter la foire.
Rester l'otage de l'amour, remonter d'étage en étage,
Soulagé de ses bagages lourds, est gage d'accéder au soir,
Quand se propagent les ramages, partage de chants, de bruitages
Des oiseaux, plumages aux feuillages, laissant le fromage aux renards,
A l'avantage, apanage des mages, rois rêvant, ce soir, d'héritage.

jeudi 16 juillet 2009

La vie qui vient, la vie qui part

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La vie qui vient, la vie qui part, mille questions sur le trottoir
Où je marche, allant nulle part, mes yeux ne voyant que trous noirs,
Rêves éteints, jours dans l'oubli, images sombres de l'ennui,
De tristesse tout affaibli, la peur m'enfonce dans la nuit.
Reviendra-t-il, l'astre du jour, l'heur de voir fuir la peur de l'ombre ?
Pourrai-je alors revoir l'amour remplacer l'abîme où je sombre ?
La vie qui vient, la vit qui part, mille replis de la mémoire
Laissent des souvenirs épars mêlant la grisaille à l'espoir.

Ce croissant blanc, haut dans le ciel, est-il la preuve d'un soleil ?
Douces chaleurs ? parfums de miel ? rosiers de Chine au ton vermeil ?
Révélant encore l'image d'un regard de tendresse sereine
Et non de reflets, de mirages, de chants alanguis de sirènes ?
Pour un adieu sans au-revoir, qui me dit ce qu'il faut comprendre ?
Qu'il faut accepter sans savoir, seul dans la nuit, quel chemin prendre ?
Ce croissant blanc, haut dans le ciel, est pourtant preuve d'un soleil,
Ainsi est l'amour, l'essentiel, comme est au printemps le réveil.

vendredi 10 juillet 2009

Rien au numéro

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Rien à lire, tout à dire : cliquez sur l'icône (format Windows Media Player)
Mais si vous voulez quand-même lire, il suffit de cliquer sur une annexe, ci dessous.

samedi 27 juin 2009

Une étoile isolée

Une étoile isolée au milieu de ma nuit
Brille comme un soleil dans un ciel sans nuage
Et plus encore, du feu, et même davantage,
Le plus bel amas d'or qu'on pût voir aujourd'hui.

Cet astre flamboyant porte un trésor en lui,
Un trésor confié par Dieu comme héritage
Pour être décuplé puis donné en partage
Comme au soir un dessert en corbeille de fruits.

Tournant mon cœur vers toi, ô joie, ô Dieu, merci !
Mais puis-je, par ces mots, te demander aussi
Pour ton éternité de préserver ma reine ?

Elle qui fut ma vie, elle qui fit mes jours,
Elle dont le départ me laisse dans la peine,
Garde-la couronnée pour moi, pour son amour.

lundi 04 mai 2009

Demain il fera beau

Demain il fera beau, les lumières des cœurs
S'élèveront très haut, plus haut que les nuages
Pour éclairer nos vies et offrir en partage
L'amour qui, de la mort, restera seul vainqueur.

Le combat est fini. Allez, chantez les chœurs !
Jouez, orgue et guitare ! Glorifiez le visage
De celle dont le Ciel magnifie le courage
En jetant au Malin un sourire moqueur.

Demain nous briserons les verrous de la peur
Choisissant de veiller, d'éloigner la torpeur,
Et du feu de l'amour débarrasser la cendre.

Son chemin de bonheur est tracé, suivons-le !
Écoutons murmurer sa voix paisible et tendre
Encourageant nos cœurs à n'être pas frileux.

lundi 27 avril 2009

Veilleur de nuit

Sais-tu à quel point j'aime ces moments du soir
Quand nos regards se croisent et nos mains se resserrent ?
Ce silence est d'amour, l'écouter et nous taire
Laissant battre nos cœurs : on y lit de l'espoir.

Effacées, les pensées dont la couleur est noire !
Vils tracas de la vie, desseins velléitaires,
Et le vide étant fait, voici que nos prières
Des lendemains de paix peu à peu laissent voir.

Ton sourire est combat, et, plus fort que le mal,
Il ouvre vers le Ciel un chemin triomphal,
Ce chemin que Dieu trace et réserve aux meilleurs.

Je les aime et les crains ces moments de la nuit
Où, tes yeux se fermant, pour devenir veilleur,
Je n'ai plus que ton cœur à écouter, un bruit.

mardi 31 mars 2009

La vie s'en va, la vie revient

La vie s'achève, on rêve, demain,
Sans un visage, sans une main,
Sans l'espoir de regarder loin
Tout est fini, tout a un point.
Se regarder, on s'est aimé,
Et l'on ne se verra plus jamais,
Je t'écouterai dans le vent
Se mêlant aux pleurs des enfants.
Les amis, tes amis sont là
Qui te voient déjà au-delà,
La vie s'achèvera sans eux
Et nous resterons tous les deux.
Dieu est l'amour, sans fin, toujours,
Aller vers lui sans un détour
Mais reste encore, encore un peu
Si tu le veux, je sais, tu peux.
Le vrai combat vers la lumière
N'est pas celui des infirmières,
C'est d'abord la lutte du cœur
Pour moi, pour toi, pour le bonheur.

La force est là et tu respires
La vie revient comme un soupir
Trêve, désir, trêve de mort
Demain la vie est là, encore.
Dire merci, mon Dieu merci
Lui l'a voulu, tu restes ici.
Les enfants rient, le vent s'apaise
Et les amis voient et se taisent
L'amour est fort, éclat du jour,
Vole l'oiseau, faisons un tour
Donne ta main, avec entrain
Chantons demain, chants de marins
Virons de bord, la vie d'abord
Par des chemins où s'élaborent
A petits pas, sans bruit, sans peine
Les moments doux, ceux d'une reine
Non, le combat pour la lumière
N'est plus celui des infirmières
Ce fut d'abord celui des cœurs
Le tien, le mien, notre bonheur.

mercredi 04 février 2009

D'autres rêves...

Inventer le soleil, la nuit et les rochers
Le mer et les oiseaux, les poissons et les rats,
Les arbres et les fleurs, les eaux du Niagara,
Le désert de Namib et ses trésors cachés

N'était-ce suffisant ? Par dessus le marché
Il fallut ajouter l'homme, ce scélérat
À langue de vipère, au venin de cobra
Et dont la soif d'avoir n'est jamais étanchée.

Faut-il qu'il disparaisse ? Que les guerres l'achèvent ?
Que fléaux et cyclones face à lui se lèvent ?
Et laissent la nature librement subsister ?

Non, faisons d'autres rêves ! Cultivons l'oasis
Où s'éteint la colère et l'agressivité
Et laisse, de nos vers, partager les délices.

jeudi 29 janvier 2009

Partir sans dire adieu

Retrouver ses amis, jouer les troubadours,
Découvrir un trésor caché dans un nuage,
Imaginer la vie douce comme un feuillage
Au printemps. Être heureux de connaître l'amour.

Le rêve à répondu au rêve et à l'espoir.
La chance a retourné contre lui sa malice
Le privant de goûter de l'amour le délice
Et le laissant tout seul, triste comme le soir

Quand les hérons cendrés soudain deviennent noirs
Et, avec leurs longs becs, donnent des coups de pelle.
Et lui s'en est allé sans adieu, sans appel.

Avait-il le souci de ne plus me revoir ?
Nous nous retrouverons, j'en ai la certitude,
Dans ce milieu divin nommé Béatitude.

lundi 26 janvier 2009

La Fête des Poètes

Cet événement mensuel, prévu initialement pour demain mardi 27 janvier, a dû être déplacé au mardi 4 février; Toutes les informations sont données sur le site des Editions Keraban qui ont pris en charge l'organisation de ces rencontres. N'hésitez pas à vous rendre sur ce site et surtout à participer à cette soirée, avec vos poèmes ou ceux de poètes que vous aimez.

dimanche 25 janvier 2009

Rien qu'un jeu

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De nouveau tard le soir j'ouvre encore au hasard
Roi de coeur Mon dico pour un mot pas trop sot mais bavard :
La chance récompense et c'est le mot « impasse »
Qui paraît en premier, c'est noir, impair et passe,

Mais élargir le sens d'une impasse ? un non sens,
« Cul-de-sac » élargi agit à contre-sens
Et me renvoie déçu au mot « voie sans issue ».
Compris stricto sensu, c'est le coup de massue !

Inventer d'autres sens pour compléter Hachette ?
Le fiasco du dico de facto me rejette !
Passer sur une impasse ? Impossible pari,
C'est l'abandon des dons ou c'est hara-kiri

Décidons de ce pas de passer par surprise !
Tout le prix de ce mot que le dico méprise
Se trouve dans les cartes, entre l'as et la dame.
La tentation est là, qu'en pensez-vous mesdames ?

Laquelle de vous deux est maîtresse du roi ?
Serait-ce vous, Duchesse ? Je compte jusqu'à trois
Et je devinerai à vos traits la justesse
De faire le pari que c'est vous la maîtresse.

Le pari est gagné et votre honneur perdu
C'est Charles, le roi de cœur qui est maintenant dû
Par votre aimable main, voulez-vous que je baise
Vos doigts si généreux et puis que je me taise ?

Allons, ma douce amie, ceci n'était qu'un jeu !
Le jeu du dictionnaire ne souffre pas d'enjeu.

samedi 24 janvier 2009

L'étoile de ma nuit

Accrocher une étoile au plafond de ma nuit ;
Attendre le réveil du berger de l'alpage
Et quand l'aube apparaît, quand le bruit se propage,
Fermer l'œil et laisser s'échapper les brebis.

J'accrocherai l'étoile aux fragments de ma vie,
L'éclaté de la fin dont j'écrirai les pages,
Ciselant les contours ainsi qu'un découpage
Éliminant frayeurs, embarras et ennuis.

La vie fut un étrange et douloureux voyage
Dont je désire voir l'issue comme un rivage
Où sur le sable fin je puis me reposer.

J'accrochais une étoile au plafond du sommeil,
La laissant me guider vers des lieux apaisés
Et la vis rougeoyante, éclatante, vermeille.

jeudi 22 janvier 2009

La folle, l'écologiste

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Elle vit seule près de Londres, à Croydon, une petite maison ;
On dit là-bas qu'elle est folle et pourtant c'est elle qui a raison.
Pas de voiture, pas de frigo, juste une ampoule pour s'éclairer
Et une bouilloire électrique, pour prendre le thé avec du lait.
Elle a aussi deux poêles à frire mais qui ne lui servent que d'haltères
Pour sa gym et pour sa santé, mais elle n'a plus de cuisinière,
Elle l'a remplie de ses dossiers, de ses recherches écologiques
Et dans son jogging et ses baskets, elle reste en bonne forme physique
Comme une ascète énergétique, disant aux gouvernants qu'ils déconnent
Quand ils gaspillent l'énergie ; son objectif c'est zéro carbone.
Elle vit seule près de Londres, à Croydon, une petite maison,
On dit partout qu'elle est folle et pourtant elle a raison.

Ses diplômes scientifiques des plus grandes universités,
Elle ne les montre même plus, ou alors c'est pour plaisanter.
« Je suis une sorte de Galilée », qu'elle répète à ceux qui l'écoutent,
« Mais j'ai eu raison trop tôt, et voilà ce que ça vous coûte ! »
« L'énergie est notre seule devise », ça fait trente-cinq ans qu'elle le dit,
« La Terre est comme une entreprise, vous la tuez, c'est une perfidie »,
Elle l'écrit dans ses mémoires, sur sa vielle machine à écrire,
Mais face à cette femme de science, tous les grands n'ont fait que rire.
« Je suis une des meilleures du monde mais j'ai travaillé pour rien »
Dit Joan Pick, la scientifique, à un monde trop épicurien.
Elle vit encore près de Londres, à Croydon, une petite maison,
On disait partout « c'est une folle » et pourtant elle avait raison.

mercredi 21 janvier 2009

Seul guignol

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Il y a des élèves et il y a des profs,
Il y a des parents et il y a des enfants
Il y a des riches et il y a des pauvres,
Il y a des soldats, il y a des voleurs,
Et il y a Guignol qui fait rire les enfants
L'enfant, il a peur
Peur comme tous les gamins,
Peur de rester tout seul,
Si personne ne le tient par la main.
C'est humain.
Tu ne seras pas seul car quelqu'un te prendra dans ses mains.
Seul, tu es venu au monde,
Et tu es seul dans le monde,
Seul dans la ville et seul dans le bus,
Sur ton vélo, dans le métro.
L'autre est seul dans son champ, dans le champ d'à côté
Ou seul dans la terre, dans le trou.
Toi tu es seul sur la scène,
Le seul guignol qui fait rire
Et le seul pour pleurer,
Seul à savoir qui tu es, qui tu aimes,
Seul à savoir si tu es fort,
Et seul à te savoir faible,
Et tu as peur de rester seul.
Oui, la solitude existe,
Mais la solitude, ça n'existe pas,
Quelqu'un d'autre te suit, te précède, te choisit
Cet autre est près de toi, tu le vois,
Et tu te caches.
Tu es pourtant seul dans sa main,
La solitude, ça n'existe pas,
Tu n'es seul que sur la scène,
Seul guignol.

dimanche 18 janvier 2009

Ô temps ! Ô tentateur !

Le temps, ce tanagra gracieux tentateur,
S'amuse à m'inviter à des tâches futiles
Éloignant la raison, délaissant l'œuvre utile,
Celle des sentiments dont je suis débiteur.

Il prépare son coup patiemment ce menteur,
Et fond tel un oiseau sur sa proie, mais subtil,
Il arrache du cœur toute pensée fertile
Poussant à s'exprimer celles d'un malfaiteur.

Comment lui résister ? Ne plus rien écouter
Et rester le témoin de choix prémédités,
Ceux qui ne souffrent pas des tintements d'horloge ?

Les battements du cœur, voilà les vrais repères !
Il est temps, ô mon Dieu, de sanctionner l'éloge
Faite à ce carillon dont le son m'exaspère.

dimanche 11 janvier 2009

L'invité

Hâte-toi, le vent tourne et bientôt vient la nuit,
Entre dans ma maison, pose là tes affaires,
Viens à table et choisis, prends ce que tu préfères
Et tente, pour ce soir, d'oublier tes ennuis !

Il se servit de tout, soupe, jambon, fromage,
Fit même un sort fatal à la tarte au citron
Sans omettre le vin, dont il but le litron
Puis, repu, sans mot dire, il monta à l'étage.

Tout à coup, vers minuit, je l'entendis descendre
Et refermer la porte. Alors, sans plus attendre
Je couru jusqu'à lui, voulant le retenir.

Las, mon appel fut vain. Peut-on le condamner,
Lui, sauvage et souffrant ? Nous faut-il définir
Un temps pour recevoir et un temps pour donner ?

vendredi 09 janvier 2009

Rêve de rive de Seine

Tandis que finissait la nuit, on vit sortir
Sous l'un des anciens ponts de Paris, dit d'Arcole
Une espèce de gueux tirant en carriole
Un monceau de chiffons, comme pour s'en vêtir.

« Je ne suis pas d'ici, cria-t-il, je conspire,
Bonaparte est mon chef, je suis de son école
Et je vais vous montrer celles de ces bricoles
Qui me font grenadier, et maréchal d'Empire ! »

L'homme, aussitôt coiffé d'un casque de hussard
Baïonnette au canon, entrouvrit son dossard,
Sortit une bouteille et la but promptement.

Ivre mort, chancelant, l'homme en Seine tomba.
Le ciel, sur la Cité, s'éclairait lentement,
La ville s'éveillait. On ouvrait les tabacs.

jeudi 08 janvier 2009

C'que j'voulais faire ?

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S'il te vient l'envie de d' mander c' que j'aurais aimé faire com' boulot,
Sans hésiter j' te répondrais contrebandier ou Nicolas Hulot
Même si le premier c'est l' merdier tandis qu' l'autre est plus rigolo.

Contrebandier des Pyrénées en bandes et bravant les douaniers,
L'été traverser les estives où vivent les bergers saisonniers
Et l'hiver à ski s'esquiver vers les versants sans carabiniers,

Marcher caché dans les rochers en portant son sac en banane
Ou laisser son marché bâché et l'accrocher au bât de l'âne
Et la nuit le déharnacher et se coucher dans les cabanes.

La contrebande est difficile mais les ficelles y abondent ;
J'aurais fait un bandit docile en m'accommodant de l'immonde
Et rajoutant en codicille : « Je m'abandonne à ce bas monde ».

Mais écolo c'est rigolo, et le boulot d'Hulot sort du lot :
Tu te ballades en pédalo et l'on te prend pour un charlot
Mais tu mets la tête sous l'eau et tu vois des trésors au hublot.

Et tu te montres à la télé, du Spitzberg à Ushuaia,
Décontracté, le front hâlé, comme après des vacances à Bahia
Mais des volcans t'as survolés et t'as bouffé du pyranha.

À la télé y a pas qu' toi Nico, y en a un autre qu'est l' président ;
Y fait mieux qu' toi cocorico mais il a pas d'aussi belles dents
Et tu t'en sers bien mon coco, quand tu lui fais du rent' dedans.

Tu m' demandais c' que j' voulais faire ? J' te laisse le choix, c'est mon cadeau.

mercredi 07 janvier 2009

La patience

La patience, cette vieille folle
Me prend de vitesse, la garce
Surtout lorsque je batifole
Faisant des vers ou bien des farces.

« Attends-moi ! attends-moi ! lui dis-je,
Il me manque encore quelques rimes »,
Mais je ne crois pas qu'elle pige
Que pour moi la poésie prime.

Et je la vois prenant le train
M'abandonnant seul sur le quai.
Ses facéties pleines d'entrain
Me laissent encore interloqué.

dimanche 04 janvier 2009

Perdus ou perdus de vue... tous des amis !

Cliquez ci-dessous pour ouvrir le diaporama et faites suivre à vos amis.

Pour tous mes amis, ceux qui sont proches, ceux qui ne sont plus là et ceux que je n'ai pas revus depuis longtemps

Salut l'artiste !

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Il habitaient la même ruelle, une allée sombre, sans magasin
Quelques maison et des jardins, et des chats qui errent la nuit
Mais pas d'auto, c'est trop étroit, bref, un endroit où l'on s'ennuie
Et il lui dit « salut l'artiste ! », c'était son plus proche voisin.
L'autre, un molosse, dans les deux mètres, lui répond d'un coup de boule
Le nez cassé, gisant au sol, il prend des coups de pied au ventre
Et reste là, pissant le sang, pendant que l'autre, amusé, entre
Dans sa bicoque au toit de tôle avant que les flics ne déboulent.
Cette histoire, je la raconte comme un songe où plonge un enfant
Quand la nuit la peur le ronge, un cauchemar obsessionnel,
Mais elle est vraie, et pour tout dire, elle n'a rien d'exceptionnel.
Tu crois dire un mot amical mais tu vis dans un monde étouffant,
Ta vie n'est pas un fleuve tranquille, pas plus chez toi qu'au cinéma,
Un mot, juste un mot mal compris, et tu te retrouves en justice
Parce que tu as eu huit jours d'arrêt et des soins qui ne sont pas gratis,
Alors les juges te donnant raison infligent à l'autre les minima
Mais pour toi c'est pas encore la fête, tu ne peux plus vivre dans ta maison
Et pendant que tu cherches une autre piaule, tu apprends que l'autre a fait appel
Alors pour combler tes déboires, ton avocat t'assène un coup mortel
En demandant des honoraires déments, et laisser l'autre obtenir raison.
T'as été cool mais t'as tout perdu. T'es blessé, sans toit et sans fric,
Il ne te reste plus qu'à faire la manche et bouffer au resto du cœur.
Ta vie a commencé comme ça et t'en as vu de toutes les couleurs
Mais tu ne dis plus « salut l'artiste ! », même au violon avec les flics.

lundi 29 décembre 2008

Les bruits de la nuit

Mais d'où vient donc ce bruit qu'on entend, par moments ?
Est-ce l'effet des heurts du vent sur les volets ?
Ou celui d'un oiseau ne pouvant plus voler,
Blessé, mais s'ébattant avec acharnement ?

Ces bruits que l'on perçoit la nuit, confusément,
Toujours mystérieux, toujours renouvelés,
Sont comme des démons venant nous harceler,
Nous privant de sommeil inopportunément.

C'est alors que le cœur intervient, rappelant
Les nuits folles des lieux où les combats sanglants
Sont pires que les maux de ces soirs tourmentés,

Que les tirs des canons et les cris des victimes
Laissent bien peu d'espace à nos frilosités
Mais de rester veilleurs le devoir nous intiment.

samedi 27 décembre 2008

Un chant venu du ciel

À mes amis perdus je dédie ce poème
En écoutant le vent malicieux du soir
Siffler un air connu de tous les répertoires,
Ce chant venu du ciel et disant « je vous aime ».

Laisser siffler le vent est une joie suprême
Quand tout autour de moi est douloureux et noir ;
Son refrain délicat répond au désespoir
Et m'invite à choisir les paroles moi-même.

Ces mots, je les veux forts, comme amour et courage,
Me pressant désormais de n'être point l'otage
Des épreuves arides, des maux continuels.

Je le sais, mes amis, qui êtes au repos :
Comme pour vous, la vie pour moi se fait cruelle
Mais sans vous oserais-je tenir ce propos ?

jeudi 25 décembre 2008

En noir et blanc

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La vie perdue, mille questions sont suspendues à ta raison
Tu te moquais des traditions mais tu venais à la maison.
Ce soir, sans toi, sans ton sourire, n'a pas la couleur de Noël ;
Quels sont les mots pour le décrire ? Aucun, sauf un : le mot cruel ;
Il s'élève dans ton silence tel un oiseau noir dans la nuit
Glissant ses ailes telles des lances causant la peur et l'ennui.
File l'oiseau ! Laisse venir les douces images d'hier
En noir et blanc, mais souvenirs des moments heureux de l'hiver.
Il est né le divin enfant ce soir sans toi, sans faire la fête
Mais le cœur bat et se défend, ne supportant pas la défaite.
La vie ne meurt pas, elle naît, le printemps bientôt reviendra
Et nos vœux seront couronnés tant que l'amour nous unira.

mardi 16 décembre 2008

La faucheuse

Elle fauche et moissonne : c'est son rôle sur terre,
Il n'y a pas de honte à faire ce métier.
Comme un bon ouvrier trimant sur le chantier
Elle agit au grand jour et n'en fait pas mystère.

Elle est même attachée aux heures supplémentaires
Car pour devise elle a : « ne rien faire à moitié »
Sans aucun sentiment ni regret ou pitié,
Accomplir son devoir étant son ministère.

C'est ainsi que souvent, avant le crépuscule,
On aperçoit encore cette ombre majuscule
Au milieu d'un troupeau tremblant et frissonnant.

Ni la chaleur des cœurs, ni la douceur des âmes
N'ont pu sauver l'enfant qu'en geste hallucinant
Le monstre, en souriant, porte en gerbe de flammes.

dimanche 14 décembre 2008

La peur de vivre seul

La peur de vivre seul, cette folle aventure
Ma saisit tout entier comme dans un brouillard
Aux lendemains obscurs auxquels nul se prépare
Si le penchant d'ermite échappe à sa nature.

Peut-on considérer plus triste conjoncture
Qu'une entente édifiée et que le mal sépare ?
Pourrais-je envisager que se lève plus tard
Ce jour où surgira l'implacable rupture ?

Nos vies se sont liées contre vents et marées
Partageant les douleurs si souvent rencontrées
Et laissant toujours place au bonheur d'être deux.

Alors, si tu veux bien en faire la prière,
Demande encore à Dieu de me garder heureux
Car je ne souffrirais d'avoir un cœur de pierre.

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