Les roues de notre avion touchent le sol de la piste d'aterrissage en terre nivelée, aménagée sur 800 metres de longueur en plein coeur de la forêt équatoriale. A l'entrée de piste nous avons frolé, presque a les toucher, la cime des arbres de facon a poser les roues au tout début de piste.Il s'agit de perdre de la vitesse le plus rapidement possible avant la fin des 800 metres deboisés.Le pilote est pratiquement debout afin de peser de tout son poids sur les freins,la carlingue vibre d 'une manière angoissante, secouée sans pitié par les trous et bosses, nombreux sur ce sol de terre avec laquelle les pluies s'amusent à anéantir le travail de l'homme.Enfin la vitesse est maitrisée et nous roulons lentement pour atteindre notre place de parking prévue à coté d'une barraque en bois située en bord de piste.Tout à coup, de la forêt toute proche, surgit une nuée d'individus qui se précipitent sur notre avion  en gesticulant dans tous les sens, ce qui nous éffraie de voir un de ces visiteurs se faire couper en rondelles par une de nos grandes hélices. Nous avons à bord 3 passagers, agents du gouvernement central qui sont chargés de remettre un peu d'ordre dans le secteur où une partie de l'armée est pratiquement entrée en rebellion ouverte