CONSTRUIRE SA VIE

Je trouve plus aisé de prendre la plume pour te dire sur papier, tout ce que j’aurais préféré te dire de vive voix, mais je ne veux pas prendre le risque d’une intonation, qui soit interprétée aux antipodes de ce qu’elle veut exprimer. Je veux en débutant cette rédaction , te dire que la vie n’est pas ce que tu m’as annoncé . Si tu le veux bien, au contraire, ma lettre est destinée à te prouver que la vie est celle que la femme que tu es saura modeler. Tu n’as pas demandé à naître, moi non plus, personne n’a jamais demandé à venir au monde, cela est une vérité universelle.

Ma mère m’a fait le cadeau de la vie

. Au début, je considérais que ce cadeau était quelque peu empoisonné, car il fallait se battre, souffrir, se défendre dans cette société des hommes, mise en place par d’autres que moi, avec lesquels je ne pouvais être en accord, pourtant j’ai avancé en trébuchant, en m’étouffant de rage quelques fois. Contre les autres, contre moi , bref, j’ai avancé, pour enfin me rendre compte que cette vie donnée par ma mère était une chose difforme, pas encore modelée, pas façonnée, rugueuse, une chose qu’il fallait travailler pour pouvoir l’aimer comme je voulais qu’elle soit.

A partir de ce moment j’ai compris que je n’étais pas le locataire de ma vie, mais son maçon, son constructeur, son maître d’œuvre .

Pour être plus clair, à la naissance, le bébé est locataire d’une vie dont on lui fait le cadeau. Tout au long de son enfance on lui apprend à maçonner cette vie, à la modeler pour en arrondir les angles vifs.

Après 18 ans il en  devient le conducteur, le gérant pour en devenir le maître , heureux où malheureux suivant les routes qu’il aura choisi.

Lorsque tu construis , tu le fais à ton idée, pas à celle des autres, ni, à celle que l’étranger voudrait te faire admettre, tu construis pour être satisfait de ton œuvre. Cette longue tirade, pour te dire que si ta vie t’appartient, elle se modifie dans le sens que tu lui donnes, c’est toi qui lui apporte les modifications qui font d’elle ce que tu as voulu qu’elle soit.

En  utilisant les moyens  à ta disposition

. Mais il y a des périodes où ces moyens font défaut . C’est peut être le cas, mais la vie demande a ce que tu ne

 perdes pas courage, même si tu trébuches, si tu es bléssé, si tu es à terre tu dois te relever  sans te décourager, continuer à te battre pour que ta vie avance et récolte l’amour pour lequel  tes éfforts auront semé les graines.

Je fini avec toi qui n’as pas demandé a venir au monde, tu te bats pour cette vie , à une époque pas très facile, pendant laquelle chaque individu que tu rencontres, traîne derrière lui une batterie de vieilles casseroles qui font un bruit infernal, Mais cette vie ne doit pas te faire peur, elle est encore un bébé, façonnes la à ton idée sans la détruire., il n’y a que TOI qui puisse faire cela, ne comptes sur personne d’autre, c’est toi et toi seul qui doit agir .

Combien d’embûches tu trouves sur ta route !! C’est incroyable ! Elles te cherchent ! elles semblent  infranchissables, tu peines, tu as de gros chagrins que ta jeunesse croit inguérissables, tu te révoltes, tu t’isoles et pour finir tu te culpabilise  de ne pas obtenir ce que tu désires .

Même si tu souffres de désillusions ta vie n’est pas la responsable ,tu ne peux lui faire regler les factures de tes difficultes au contraire elle compte sur ton courage face aux petits moyens à ta disposition

Pour finir je te souhaite d’être heureux, libre avec toi-même, avec les autres, jamais esclave de tes envies où de celles de tes voisins, heureux avec la vie qui est la tienne sois son proprietaire, non son locataire et tout ira bien.