Il est écrit, dans l'un des contes de Jorge Luis Borges, que la vie d'un homme peut se résumer à quelques scènes. Cette nouvelle est composée de quatre parties qui feront d'Adam Borvis un fugueur invétéré. "Adam Borvis, nous dit l’auteur, ressent à chaque étape de son existence le besoin de fuir sa vie sociale pour se chercher une identité à travers sa vie intérieure ; j’ai écrit ce texte comme une métaphore de la solitude recherchée, de l'introversion, du psychisme comme moteur de la constitution de soi. Et quand on cherche au plus profond de son être, si l'on fait abstraction des conditionnements culturels de la société, ce que l'on trouve, comme nous le fait comprendre le clochard de la dernière partie, c'est un essentiel hédoniste et une certaine soif d'absolu (qu'elle s'exprime à travers l'art, la pureté de l'enfance, Dieu, ou ce que l'on voudra)".