Premier texte du recueil du Chien Vert. On s'attend à un énième discours gentiment humoristique sur les femmes au volant, et l'on découvre en quelques lignes un véritable hommage à la gente féminine. Tout l'émerveillement de l'homme devant une femme dans sa petite vie est contenu dans cette simple anecdote (l'image d'une femme sortant de sa voiture) qui vire au poème en prose d'une tendresse infinie. On s'attend alors à quelque chose de mièvre, de plat, et l'on découvre un tout petit texte plein de charme, où les femmes deviennent de "petites fées crispées" dans de "drôles d'autos". Un hommage éblouissant et menu, avec même un zeste d'étude sociologique pour bien cadrer le propos, par un Guy Sembic grand romantique (à sa manière un peu particulière) devant l'éternel féminin. Ce texte très visuel reste gravé dans la mémoire du lecteur, et constitue un petit chef-d'oeuvre laconique.